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Entretiens Jouanneau, l’homme séparé

mai 1999 | Le Matricule des Anges n°26 | par Laurence Cazaux

Deux nouvelles « comédies du pire » de Joël Jouanneau, Les Dingues de Knoxville et une deuxième version de Gauche Uppercut, pour brosser le tableau « du monde ahuri d’aujourd’hui ».

Comédie urbaine

Les Dingues de Knoxville

David Warrilow, un des grands comédiens de ce siècle, disait pour évoquer Joël Jouanneau : « Autant vouloir décrire le chant de l’alouette ». De fait, un entretien avec ce dernier ressemble à une vraie rencontre, ce qui n’est pas si fréquent. Avec simplicité, Jouanneau se laisse traverser par les questions posées, histoire là encore de ne pas mettre d’écorce.

Pourquoi l’enfance est-elle aussi présente dans votre œuvre ?
L’écriture est un moyen de me réconcilier avec une part d’enfance enfouie, très loin. Au fond de moi un enfant crie, je dialogue avec lui, tout simplement pour continuer à mieux me connaître. C’est une tentative d’aller au plus profond de mon intimité. J’ai le sentiment que c’est le seul moyen de ne pas tricher avec le lecteur, de pouvoir être universel. Dans le même temps, à chaque fois que j’entame une écriture je retrouve une part ludique très grande. C’est comme si j’étais dans un palais des glaces, imaginez, un manège de l’enfance et que je me dise : tiens, je vais tenter d’entrer par cette porte-là, pour arriver peut-être à un point différent de ma pièce précédente. Mais quel que soit le chemin emprunté, j’arrive toujours au même endroit, c’est-à-dire pour moi à l’expérience du néant, et non pas du divin. Et ça c’est ludique. Ce qui importe alors, c’est le voyage de l’écriture.
Vous dites faire l’expérience du néant et pourtant vos personnages s’adressent souvent aux dieux.
Je suis, non pas un athée convaincu, mais je suis convaincu qu’il n’y a rien après. Pourtant une part en moi dialogue avec des dieux, mais des dieux très anciens. C’est également relié à mon enfance, assez proche de Lascaux, à l’expérience durant ces sept premières années d’un environnement troglodyte. J’habitais une ferme. Tous les gens qui venaient y travailler, vivaient à même la roche. Il m’est resté de ce temps-là des figures incroyables, elles me renvoient obligatoirement à l’origine du monde.
Vous déclinez la comédie, alpine, urbaine, pirate… Mais vos comédies gardent des accents tragiques.
Si je devais définir toutes mes comédies, ce serait la comédie du pire, et ça c’est vraiment lié à l’enfance. J’ai connu un environnement où les gens ne cessaient de parler de leur maladie, j’ai trouvé la force d’en rire. Face à l’inéluctable il nous reste cet éclat de rire-là, somme toute assez noir. Dans Pierre ou les ambiguïtés de Melville, le personnage décrit le chemin de sa vie comme une expérience intime où il va chercher au fond de lui le sarcophage, il le trouve, découvre la momie, enlève les bandelettes et il n’y a rien sous les bandelettes. Chacune de mes pièces raconte ce voyage-là.
Dans vos deux dernières pièces, la relation avec votre roman personnel semble moins étroite que dans d’autres textes plus anciens. Votre écriture évolue-t’elle vers cette mise à distance ?
Dans les années 1980, j’étais journaliste au Liban pendant la guerre. Ma névrose personnelle s’est confrontée à celle du...

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