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Dossier Lydie Salvayre
Contre la guerre des langues

mai 1999 | Le Matricule des Anges n°26 | par Thierry Guichard

En réhabilitant par la parodie l’art de converser, Lydie Salvayre dresse un répertoire cinglant et polyphonique du bon et mauvais usage du langage.Impostures, faux-semblants, travail de mémoire, la parole dans son œuvre libère les plaisirs et les angoisses du monde.Quelques conseils utiles à ceux qui en doutent.

Lydie Salvayre est véritablement une femme du Sud. Vive dans sa façon de parler, dans la mesure où ce n’est pas en public, elle souligne ses propos de gestes de la main. Soucieuse d’échanger des idées et, surtout, des pistes de lectures avec son interlocuteur, elle se soucie visiblement peu de l’image qu’elle pourrait donner d’elle en pleine période de promotion de son livre.Une manière d’illustrer par le naturel l’importance qu’elle accorde, comme son héros, à la conversation.

Lydie Salvayre, vous ne nous laissez pas le choix de la première question : en situant votre conférence à Cintegabelle, avez-vous voulu établir, dans l’esprit du lecteur, un lien avec Lionel Jospin ?
Aucun. Je voulais un village dans le périmètre où je situe tous mes romans. Un bled banal et en même temps un bled, comme le conférencier, qui se hausse un peu le ton. Je ne voulais pas même qu’on fasse le lien avec Jospin. Mais finalement que le titre puisse prêter à équivoque, tant mieux. Le service commercial du Seuil voulait que l’on change le titre qui prêtait à confusion. Pour eux, il est important que le titre indique tout de suite le contenu du livre et facilite le classement de l’ouvrage en librairie. Avec un tel titre, on ne sait pas si on a affaire à un essai, si le livre traite de politique. Denis Roche (éditeur au Seuil) et Bernard Wallet (directeur des éditions Verticales) ont résisté à la pression du marketing. Tant mieux. Et puis, Cintegabelle, ça sonne comme du Rabelais.
On a l’impression que La Conférence de Cintegabelle occupe une place particulière dans votre œuvre. On a quitté ici la construction romanesque de vos précédents romans excepté peut-être Quelques conseils utiles aux élèves huissiers ?
Non, ce livre n’occupe pas pour moi de place particulière. C’est vrai que le point de départ de l’écriture est différent de celui des autres livres. Ce n’est pas d’abord un projet romanesque. A l’époque où j’en ai commencé la rédaction, j’étais trop préoccupée par l’opération chirurgicale que mon compagnon devait subir. J’étais trop soucieuse pour former un projet de roman. Je suis partie en vacances avec une vieille idée : faire un barbare en France sur le modèle de Michaux, mais en inversant la perspective. Je voulais camper un étranger qui regarde la France. J’avais emporté Les Lettres persanes et la Correspondance de Voltaire et je me suis mise à réfléchir en pensant à la France. Qu’est-ce qui fait le trait, la particularité de ce pays ? Ce qui m’est apparu, c’est que le sport national, c’est la conversation. Ce que dit Kant : « La France est modèle des autres nations parce qu’elle a développé l’art de converser. » Et Kant ajoutait que cela pouvait être dangereux.
A cette époque, j’ignorais l’existence d’une histoire de la conversation. Mais il me semblait qu’on arrivait aujourd’hui à la fin de cette histoire. Je voulais donc faire un faux manuel ironique sur l’art de converser aujourd’hui. J’ai écrit environ 80 pages...

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