Aux commémorations du centenaire de la naissance de Louis Aragon (1897-1982) succèdent les mises au point. En ce qui concerne l’Aragon d’après-guerre, elles prennent justement la forme de pamphlets carabinés. L’auteur du Con d’Irène n’est pas en cause, c’est le chantre du Parti communiste, l’« ex-surréaliste (et) ex-lui-même », qui se voit rappeler ses turpitudes et son terrorisme intellectuel. Agressif et craint, il suscita dès 1945 des pamphlets de Georges Henein (Qui est Monsieur Aragon ?) et le fameux Déshonneur des poètes de Benjamin Péret. Moins connu, le texte de Jean Malaquais (1908-1998), l’auteur des Javanais, ne manque pas de sel. Il assimile le défenseur de la Constitution soviétique à un canard transformé en « clarinette par la grâce de saint Joseph (Staline) ». Autre dossier à charge : dans Cent ans de servitude, Aragon et les siens (Sulliver, 80 pages, 90 FF), Louis Janover donne un nouvel aperçu de la duplicité du héros d’Oural.
Syllepse
(42, rue d’Avron, 75020 Paris)
63 pages, 40 FF
Domaine français Le Nommé Louis Aragon
mai 1999 | Le Matricule des Anges n°26
| par
Éric Dussert
Un livre
Le Nommé Louis Aragon
Par
Éric Dussert
Le Matricule des Anges n°26
, mai 1999.