Patrick Waldberg (1913-1985) fut un surréaliste hétérodoxe. Il n’en reste pas moins un propagateur essentiel de ses doctrines et de son art. Et La Clé de cendre est une nouvelle pièce de grand style qui s’ajoute à ses nombreux travaux sur le sujet. Posthume, inachevé et composite, ce roman retrace les errances urbaines et nocturnes de Vital, l’alter ego de Waldberg, en même temps qu’un peu de l’histoire du mouvement dont l’auteur des Demeures d’Hypnos (1976) fut le témoin actif.
Sur le mode désespéré, La Clé de cendre fonctionne comme métaphore. Elle trace dans la poussière la double histoire des surréalistes dans la Cité et celle plus intime de personnalités telles que Bataille, Laure et Souvarine qui interviennent masqués. Avec la réédition de Troisième Convoi, la revue de Michel Fardoulis-Lagrange (Farrago) et de L’Apprenti sorcier, un recueils de documents relatifs à Bataille (La Différence), les historiens du surréalisme voient le champ de leurs investigations s’épanouir encore.
La Différence
287 pages, 120 FF
Histoire littéraire La Clé de cendre
août 1999 | Le Matricule des Anges n°27
| par
Éric Dussert
Un livre
La Clé de cendre
Par
Éric Dussert
Le Matricule des Anges n°27
, août 1999.