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Entretiens Roland Pécout le passeur

octobre 1999 | Le Matricule des Anges n°28 | par Dominique Aussenac

D’une cité grecque oubliée au milieu de friches industrielles, il quête « les paroles vagabondes qui se taisent dans toutes les langues du monde ».

Mastrabelè

Occitan, par goût du secret, cette langue mystérieuse qu’utilisaient ses parents, voyageur pour l’amour du vent, des ports, des oasis et des transformations, écrivain pour gérer ces forces obscures qui le traversent, libertaire, Roland Pécout n’a pas d’âge, même s’il est né en 1949 à Châteaurenard. Auteur d’essais en français Les Mangeurs de momies (Belfond, 1981), Itinéraires de Van Gogh en Provence (Éditions de Paris, 1994), de récits de voyages, Portulan : itinéraire en Orient (Vent Terral, 1978), de romans et de poèmes en occitan, il vient de publier Mastrabelè, recueil bilingue, chant pour une cité morte, il y a plus de deux mille ans près de l’étang de Berre, entre Marseille, Martigues et Fos- sur-Mer. Roland Pécout y traque l’os nu, blanchi au soleil, viatique de la mémoire, vif-argent d’une épopée d’enfance disparue. « Par à-coups sans arrêt à jamais/ LA VIE FRANCHE LA VIE ENTIERE QUI/ se vide est retournée à la mer tandis que/ tout ce sang bu, tout ce sang/ coule dans les veines du silence. »

Roland Pécout, Mastrabelè est une cité morte que vous tentez de réanimer dans une langue qui pour certains est en passe de le devenir, paradoxal ?
Si c’était une langue morte, cela ne m’intéresserait pas de la parler, s’il s’agissait d’une cité morte, uniquement, cela ne m’intéresserait pas non plus d’en parler. Ce lieu aux diverses périodes de ma vie et notamment dans l’enfance était un petit bout d’Atlantide. On montait à pieds dans les collines et on quittait ces grandes friches industrielles de la banlieue marseillaise, ces lieux de science-fiction pour se retrouver dans un monde de l’origine, de l’origine grecque, méditerranéenne. J’avais l’impression d’une contradiction et c’était ça qu’il m’intéressait de traiter.
La ville que vous décrivez dans Mastrabelè est un théâtre d’ombres où le feu, le brasier est un élément récurrent.
C’est un théâtre d’ombres et de lumières. Le jeu que fait le soleil avec l’ombre est l’image mère, l’image de la présence dans le monde méditerranéen. Quant au feu, il menace nos garrigues, mais aussi détruit les strates du passé. Chaque civilisation avance en dévorant ce qui a été créé auparavant. Des choses surnagent de cette dévoration continue. Ce qui surnage est ce qui touche au mythe.
Vous aimez les choses cachées, les secrets, les mythes.
Les mythes qui sont derrière les secrets sont une vision, une explication, une occasion de rassembler les contradictions du monde et de leur donner sens. La pensée unique, la forme de pensée qui consiste à vouloir voir un monde simple quels qu’en soient le sens et l’explication est profondément totalitaire car le monde est complexe. Cette complexité est bonne car elle est la vie. Quand on essaye de réduire cette complexité, on se lance dans les absurdités, voire les atrocités dont l’actualité nous abreuve tous les jours.
Les mythes, c’est pas seulement un intérêt esthétique, c’est l’essence d’une vie qui soit humaine....

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LMDA PDF n°28
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