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Dossier Roger Laporte
Dix-huit ans de silence

septembre 2000 | Le Matricule des Anges n°32 | par Thierry Guichard

« Tout ce que j’ai fait dans ma vie, (…) lu, aimé, écouté, pensé l’a été en vue d’une œuvre ; cette œuvre, à la fois prévue et imprévue, je l’ai faite, elle s’appelle Moriendo. » Retour sur une vie d’écriture close depuis 1982.

Il arrive souvent qu’un écrivain dont l’œuvre a partie liée avec sa vie, qu’elle soit directement autobiographie ou non, rechigne à évoquer son existence et préfère les questions sur l’écriture, l’œuvre. Avec Roger Laporte, inventeur du genre Biographie, c’est l’exact contraire qui se passe. Puisque la Biographie est le récit de la vie telle qu’elle n’existe que pendant l’écriture, évoquer son œuvre renvoie immanquablement au livre. Le bavardage, l’explication sont impossibles sauf à dénaturer considérablement, cette « vraie vie ». Sous la chaleur étouffante des derniers jours d’août qu’un ventilateur électrique tente d’atténuer, l’écrivain pourtant se prête au jeu des questions avec une attention qui dépasse de loin la politesse. Assis sur une simple chaise, dans ce modeste appartement qu’il occupe avec sa femme Jacqueline, Roger Laporte nous recevra à plusieurs reprises avec toujours la même délicatesse humaniste. Parfois, la conversation vient réveiller l’immense détresse d’un homme d’écriture qui ne peut plus écrire : la douleur est perceptible. D’autres fois, c’est un éclair joyeux, malin, qui traverse son regard : quelque chose comme de la grâce.

Roger Laporte, comment a été constitué Une vie qui regroupe les neuf textes de la Biographie ?
J’ai toujours été obstiné. Quand j’avais écrit un livre, j’en avais honte lorsqu’il paraissait en librairies. Donc il me fallait recommencer et repartir de zéro. Ça s’est passé ainsi presque jusqu’au bout. Les deux seuls textes que je n’ai pas rejetés, ce sont les deux derniers de la Biographie : Suite et Moriendo.
Quand P.O.L m’a proposé de tout réunir en un seul volume, j’ai longuement hésité car il y a là-dedans des parties entières dont je me sens aujourd’hui étranger. J’ai pris conseil auprès de Blanchot qui m’a dit que quand on a la chance d’avoir un éditeur qui veut tout republier, on ne peut pas refuser.
Pour le titre, je ne trouvais rien. Je voulais rester sur le thème de la musique : après Fugue, Suite, Moriendo. Un ami avait proposé Leçon des ténèbres, mais c’était réducteur de ne considérer que les ténèbres, et ce n’était surtout pas une leçon. Et puis c’est Jacqueline qui a trouvé. Nous étions à Paris, dans le métro. J’étais déprimé au sujet de ce livre et elle s’est exclamé « mais enfin Roger, c’est toute ta vie ! »

On est frappé de constater que le livre fait comme une boucle…
C’est exact. Mais c’est plutôt une spirale.


N’est-ce pas une crise religieuse qui a déclenché l’écriture de l’œuvre ?
Je réponds peut-être, mais en réalité, je ne le sais pas.
J’ai cessé d’être croyant après une polémique avec mon ami Bernard Picard autour du chapitre LIII du livre d’Isaïe. Pour y voir plus clair, j’aurais dû apprendre l’hébreu. D’aucun côté, je ne trouvais d’élément déterminant, capable d’emporter ma décision. Je suis donc devenu non croyant, puis athée. Pour moi l’athéisme c’est une croyance mais pas une certitude. Je...

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