La lettre de diffusion

Votre panier

Le panier est vide.

Nous contacter

Le Matricule des Anges
ZA Loup à Loup 83570 Cotignac
tel ‭04 94 80 99 64‬
lmda@lmda.net

Connectez-vous avec les anges

Vous n'êtes actuellement pas identifié. Pour pouvoir commander un numéro, un abonnement ou bien profiter, en tant qu'abonné, des archives en ligne, vous devez vous connecter avec votre compte.

Retrouver un compte

Vous avez un compte mais vous ne souvenez plus du mot de passe ? Vous êtes abonné-e mais vous vous connectez pour la première fois ? Vous avez déjà créé un compte, peut-être, vous ne savez plus trop ?

Créer un nouveau compte

Vous inscrire sur ce site Identifiants personnels

Indiquez ici votre nom et votre adresse email. Votre identifiant personnel vous parviendra rapidement, par courrier électronique.

Informations personnelles

Pas encore de compte?
Soyez un ange, abonnez-vous!

Vous ne savez pas comment vous connecter?

Essais Ca merdre drôlement

avril 2001 | Le Matricule des Anges n°34 | par Thierry Guichard

Salut les anciens / Salut les modernes

D’un côté, Salut les anciens propose une dizaine de lectures autour de Marot, Mallarmé, Balzac, etc. ; de l’autre, en retournant l’ouvrage Salut les modernes s’attache à décrypter la production de contemporains proches de l’auteur. De ces deux livres en un, disons tout de suite que le plus excitant, le plus jouissif n’est pas celui qu’on pense. C’est du côté des anciens, en effet, que la formidable mécanique intellectuelle de Prigent s’exprime le mieux. On lit avec gourmandise ce qu’il écrit de La Bête à Maît’Belhomme de Maupassant : une analyse hyperbolique du texte qui nous fait sacrément prendre de la hauteur. C’est le propre de cette partie consacrée aux anciens que de revisiter certains textes avec le savoir de la modernité pour en révéler l’intemporalité. La démonstration (quasi-mathématique) à propos Du Baiser de s’amye de Marot renvoie avec éclat à toutes les questions que pose aujourd’hui la poésie. Ajoutons que l’auteur, s’il lui arrive de forcer un peu sur les outils de l’analyse, ne manque pas de pimenter ses courts essais d’un humours qui fait de lui un remarquable pédagogue.
Est-ce d’avoir le nez trop près du sujet qu’il étudie, ou cela vient-il du fait que les contemporains n’ont pas toujours la dimension des anciens : Salut les modernes convainc moins. On sent Prigent embarrassé face à une jeune génération (Pennequin, Tarkos, Beck) qui assassine ses pères avant même de les reconnaître. Il leur adresse treize lettres où le reproche de ne pas assez théoriser ce qu’ils font s’accompagne d’une impossibilité (mais d’un désir aussi) de le faire à leur place. L’intérêt pour nous, c’est que Prigent met du sens dans les raisons d’être de la poésie dont il faut rappeler qu’elle ne se résume pas à ces « modernes ». Chaque texte titille l’intelligence et entrouvre plus d’un accès à la littérature dans ce qu’elle a d’essentiel. Cela suffit pour en saluer la parution.

Salut les anciens
Salut les modernes

Christian Prigent
P.O.L -124 + 89 pages, 99 FF

Ca merdre drôlement Par Thierry Guichard
Le Matricule des Anges n°34 , avril 2001.
LMDA PDF n°34
4,00