La lettre de diffusion

Votre panier

Le panier est vide.

Nous contacter

Le Matricule des Anges
ZA Loup à Loup 83570 Cotignac
tel ‭04 94 80 99 64‬
lmda@lmda.net

Connectez-vous avec les anges

Vous n'êtes actuellement pas identifié. Pour pouvoir commander un numéro, un abonnement ou bien profiter, en tant qu'abonné, des archives en ligne, vous devez vous connecter avec votre compte.

Retrouver un compte

Vous avez un compte mais vous ne souvenez plus du mot de passe ? Vous êtes abonné-e mais vous vous connectez pour la première fois ? Vous avez déjà créé un compte, peut-être, vous ne savez plus trop ?

Créer un nouveau compte

Vous inscrire sur ce site Identifiants personnels

Indiquez ici votre nom et votre adresse email. Votre identifiant personnel vous parviendra rapidement, par courrier électronique.

Informations personnelles

Pas encore de compte?
Soyez un ange, abonnez-vous!

Vous ne savez pas comment vous connecter?

Poésie How to write ?

novembre 2002 | Le Matricule des Anges n°41 | par Emmanuel Laugier

Thorow (suivi de) Héliopathie

Suzan Howe (née en 1937 à Boston) est considérée aux États-Unis comme l’une des poétesses les plus importantes des vingt dernières années. Révélée par son livre My Emily Dickinson (1985), son œuvre révèle une écriture interrogeant, par le biais d’une sorte d’autobiographie, les strates de l’Histoire. Thorow, troisième volume traduit, en est l’exemple. Proposé avec, à sa suite, la version anglo-américaine, où se manifeste véritablement le travail syntaxique, grammairien, souvent phonétique de Suzan Howe, Thorow fait référence à une figure emblématique de l’Amérique : Thoreau. L’auteur de Walden ou la vie dans les bois est d’abord convoqué par quelques citations de lettres. Puis il apparaît à travers un lieu où Suzan Howe séjourna (près de Lake George), et par quelques indiens aperçus au coin d’un vers. Les voilà ci et là disséminés dans le texte : ils lancent des flèches ou marchent avec des mocassins de cuir tendre dans la neige. Howe écrit : « J’ai des raquettes et des mocassins// Idée de mon présent/ pas mon silence ». On comprend que l’auteur essaye de loger dans le poème une critique de l’Histoire américaine. Mais sa volonté n’est pas de lancer des messages, de dénoncer des massacres. Le poème devient plutôt le lieu où la pensée, devenant poétique, sortant de ses concepts, ne sépare pas le présent du monde de son passé. Le poème devient alors le lieu d’une critique vivifiante. Suzan Howe peut ainsi parler de « traverser le mot Forêt », pour une « littérature du sauvagisme/ ensorcelée par le sauvagisme ». Et de là des mots déplacés, un « Let us gether » pour « Nous racembler », un « leves » pour « fueille », des contractions, des suppressions de lettres, font de nouveaux accords. De là sa façon de créer des rapports non-linéaires avec l’Histoire et, par un recours à son expérience, d’être, finalement, poète jusqu’au bout des ongles. Dans Héliopathie, poème qui suit, les phrases sont jetées sur la page comme un jeu de Mikado : le papier transparent permet d

Thorow (suivi de) Héliopathie
Suzan Howe
Traduit de l’américain par
Bernard Rival (et Dominique Fourcade)
Théâtre Typographique
91 pages, 15

How to write ? Par Emmanuel Laugier
Le Matricule des Anges n°41 , novembre 2002.
LMDA PDF n°41
4,00