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Entretiens La pensée du dehors

novembre 2002 | Le Matricule des Anges n°41 | par Emmanuel Laugier

À l’ombre de Schiller et de Leopardi, Jean-Claude Pinson place l’acte poétique au rang d’un mode de vie. Ses "Nouveaux essais" constituent une des réflexions les plus rigoureuses sur la poésie contemporaine.

Sentimentale et naïve (nouveaux essais sur la poésie contemporaine)

C’est chez lui, près de Pornic, à la Plaine-sur-Mer exactement que Jean-Claude Pinson nous accueille : à un pâté de sable de l’océan, et à une heure de Nantes où il enseigne la philosophie et l’esthétique. Cette petite commune ressemble à l’univers de Tati, elle est le lieu de vacances de l’ancien prolétariat. La diversité des habitations en témoigne, faite des moyens de chacun, de leur propre mémoire. Notre hôte fut longtemps militant au PCMLF (Parti Communiste Marxiste Léniniste de France). Ce lieu lui va bien. Il a aménagé son bureau dans une sorte d’ancien cabanon en dur rectangulaire. La bibliothèque recouvre les quatre murs : là une étagère spéciale jazz, une autre consacrée à Leopardi, ici le philosophe américain Richard Shusterman, Hegel, les romantiques allemands, Tocqueville… On évoque Tigre en papier d’Olivier Rolin, qu’il connut un peu avant 1968, les trajets politiques, la force de ce livre et son rapport à la filiation, à l’héritage possible d’un temps. Pinson, en tant qu’essayiste, mais aussi comme poète, n’a jamais négligé de comprendre ce que le poème disait du monde, ce que les mots pouvaient dire de la communauté des hommes. Si le poète est simple passant, il ne l’est pas plus, ou pas moins, que tout ceux-là qui ont le droit d’inventer leur habitation poétique de la terre. C’est par là que l’entretien commence.

Jean-Claude Pinson, avec Habiter en poète (1998), votre essai précédent, est-il juste de dire que vous avez tenté de faire une critique de l’histoire récente de la réflexion sur la poésie contemporaine ?
En fait, je voulais à ce moment faire le point sur la poésie, là où elle en était arrivée en France. Ce désir m’a conduit à examiner un certain nombre de courants poétiques et à essayer de comprendre leurs soubassements théoriques et philosophiques. Tout cela m’a amené à réfléchir sur des positions philosophiques très influentes alors, Heidegger d’un côté, le structuralisme de l’autre. Cette dernière démarche m’avait très fortement aimanté lorsque j’avais 18 ans. Je réglais aussi des comptes avec moi-même. J’étais insatisfait par les deux modèles, ayant l’intuition que la poésie échappait aux prescriptions de l’un et de l’autre. Mon premier livre de poésie J’habite ici a constitué une première tentative. C’était aussi une façon de continuer avec d’autres armes la lutte des années de militantisme, une façon de ne pas se résigner, de trouver un sens au fait d’être sur terre. L’expérience politique m’a en effet déporté loin de la littérature pendant près de quinze ans (de 1966 à 1979). Après la période d’effervescence intellectuelle qui correspondait aux années passées en classes préparatoires, à Louis-le-Grand, à Paris (c’est à ce moment qu’avec des amis nous rencontrons Sartre, des membres de la revue Tel quel, Sollers), je me suis vite trouvé embarqué dans un militantisme effréné. Je faisais partie d’un mouvement maoïste, enseignais et allais sur les chantiers donner des cours d’alphabétisation aux...

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