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Entretiens Ce qu’être humain veut dire

mai 2003 | Le Matricule des Anges n°44 | par Benoît Broyart

Avec une force peu commune, René Vásquez Díaz clôt sa trilogie cubaine : l’histoire d’un fou qui, en se racontant, laisse entrevoir un pays déchiré entre plusieurs générations. Le roman d’une parole libérée.

Un amour qui s’étiole

Humain, voici l’adjectif qui ne cesse de revenir en tête une fois Un amour qui s’étiole refermé. Ce Cuba contemporain, violent, est décrit à travers les yeux d’Oracio, schizophrène sur le chemin de la guérison, observateur toujours à fleur de peau, constamment sur la brèche, qui symbolise à lui seul les contradictions et la force vitale d’un pays en reconstruction. La folie est un sujet délicat en littérature, intraitable presque. Avec René Vázquez Díaz, on atteint une puissance émotionnelle proche du Lenz de Büchner ou du Tendre est la nuit de Fitzgerald. Pour pénétrer dans ce roman, il faut accepter le narrateur en entier, car le texte trouve un chemin étroit et précieux entre réel et fantasme, la folie d’Oracio poussant l’homme à placer la réalité et l’hallucination sur le même plan. Voilà ce qui donne au livre une couleur unique.
Exilé en Suède depuis 1975, le « Cubain solitaire » est de passage en France pour la sortie du dernier volet de sa trilogie, ouverte avec L’Ère imaginaire puis L’Île Cundeamor. L’écrivain se révèle à la fois timide et disert, d’une extrême attention à l’autre. Rencontre avec un homme qui se décrit lui-même comme maladivement imaginatif.

Ce roman est d’une densité rare. Il supporte plusieurs niveaux de lecture et charrie des images fortes et violentes. Comment définiriez-vous l’espace du roman ? Quelles sont ses frontières, ses limites ?
Le roman n’a pas de limites. C’est un genre total qui permet la digression. Dans le roman, on peut intercaler des anecdotes, des images sans rapport apparent avec la ligne narrative. En même temps, le roman permet de donner une image totale d’un fait, d’une personne, de ses relations avec les autres et avec elle-même. La seule limite est physique car le lecteur aujourd’hui ne supporte pas 600 pages. Avec ce roman, j’ai essayé de comprendre l’esprit d’un être tourmenté en lutte avec lui-même, qui tente de parvenir à un certain bonheur. Dans Un amour qui s’étiole, il y a beaucoup de scepticisme, même si j’ai tenté de trouver un équilibre entre scepticisme et optimisme, adversité et bonheur.
L’espace romanesque, c’est la possibilité infinie de mettre en lumière un fait concret selon différents points de vue simultanés. On peut employer plusieurs voix pour y parvenir. Moi, je travaille surtout avec ce que j’appelle des images impossibles. Un écrivain cubain qui m’a beaucoup influencé, José Lezama Lima, écrivait qu’une image littéraire était l’impossible qui forge le possible et le transforme. Quand je conçois une image littéraire, j’ai tout de suite en tête une multitude de possibilités, différents personnages. En général, je n’ai pas besoin de savoir, avant de commencer, ce qui arrivera dans le livre. Le plus important, ce sont les personnages. Je dois tout savoir sur eux. Comment peut-on apprendre quelque chose sur quelqu’un d’autre ? Il y a deux méthodes : l’identification et l’invention. Un personnage littéraire est un vide, un nom, un creux. Mon...

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