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Entretiens Les vies passées

juillet 2003 | Le Matricule des Anges n°45 | par Emmanuel Laugier

Après un premier volume d’une autobiographie en vers impairs, Christophe Lamiot poursuit sa quête mémoriale avec « Sitôt Elke ». Il ne nous en parlera pas. Un livre polaroïd qui se balance dans le rythme lancinant des jours….

Sitôt Elke

C’est au premier étage du Café de la Mairie, cher à Perec, que nous rencontrons à Paris Christophe Lamiot. La quarantaine, né en Normandie, il a passé quatorze ans aux États-Unis, période qui sera déterminante dans sa vie. C’est là que se précisa ce qui est aujourd’hui sa véritable colonne vertébrale : la poésie, conçue comme ce qui peut nous amener à respirer plus amplement et à comprendre notre propre rapport à tout l’ordinaire constitution d’une vie. Les deux livres qu’il a publiés donnent à percevoir, à entendre, ce battement évident de ce qui nous entoure, événements communs à tous, rencontres, décisions, amitiés, amours. Le mouvement par lequel Christophe Lamiot compose ses poèmes est une confrontation à sa propre impossibilité de mettre des mots sur des expériences passées. Tout son travail consiste alors à ralentir ce que sa propre mémoire fait passer trop vite dans sa tête, à chercher un rythme à leur enchaînement. Pourtant, au résultat, l’évidence, voire la banalité du sujet peuvent surprendre. Et d’autant plus lorsque son auteur exige de son poème qu’il soit lisible par tous. Ce que confirme bien ce passage, dans Sitôt Elke : « Á même le gazon, le/ soleil s’accentue plus vif,/ plus cru. Tu es encore// à ma gauche. Avec Ina/ nous formons trio, les jambes/ sur le sol ». Toute la démarche de ce jeune poète se concentre dans ce rapport de fidélité à ce qui interdit la parole et à ce qui enfin l’ouvre. On pourrait attribuer à Lamiot cette phrase du poète anglais Gerard Mandley Hopkins : « Tout ce qui se rapporte à moi dans le poème est strictement et littéralement vrai, tout a eu lieu ; rien n’a été ajouté à titre de remplissage poétique ». Démonstration volubile et presque toute au présent de l’indicatif.

Votre parcours est assez rapide : votre premier livre Des pommes et des oranges, Californie : I-Berkele paraît en 2000 chez Flammarion alors que vous n’aviez fait paraître qu’une suite de poèmes en revue. Comment cela s’est-il passé ?
Avant même que j’en vienne à ce contexte-là, précisément, il faut que je rappelle certains événements de ma vie qui ont, bien malgré moi, pesé sur elle. Ma vie s’interrompt, en quelque sorte, le 1er janvier 1981, suite un accident de la route très grave. Cet accident me handicape. À ce moment-là, je recommence, déjà en retard sur ma propre jeunesse, des études, cette fois-ci d’anglais, par correspondance, puis j’entreprends une thèse qui me mène aux USA. C’est à ce moment, en 85, j’ai vingt-trois ans, que je recommence un cursus tel que je m’imaginais le vouloir et que je me remets, physiquement, doucement sur pied. Entre toutes ces périodes, qui conduiront à la décision de me concentrer sur un livre, je ne cesse pas d’écrire, de remplir des cahiers, sûrement illisibles. En obtenant un diplôme relatif à la poésie, je suis embauché à l’université d’État de Rutgers, dans le New Jersey, ne cesse de m’occuper de la poésie du XXe siècle, à la fois comme universitaire et comme quelque chose...

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