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Histoire littéraire Une amitié à Trieste

février 2004 | Le Matricule des Anges n°50

Ulysse est né à Triste

L’élégance discrète de ce petit volume, la douceur du papier, l’association sur la couverture des deux noms en écho nul doute que l’objet corresponde ici à ce que le texte tente de dire : une « affinité élective », toute de retenue et de générosité. Lorsque Svevo rencontre Joyce, en 1906, c’est pour un motif à la fois contingent et révélateur : industriel consciencieux, il lui faut, pour ses affaires londoniennes, parfaire sa maîtrise de la langue, on lui recommande un jeune Irlandais récemment installé à Trieste, Joyce. Joyce, pourtant le cadet il a 24 ans, Svevo 45 crée avec la conscience de son génie littéraire, alors que Svevo semble avoir abandonné cette voie : Une vie et Sénilité, publiés vingt ans auparavant, sont tombés dans l’oubli. De fréquentes et longues discussions avec Joyce lui redonnent les forces et le désir perdus : quand ils se retrouvent en 1919, après la guerre, Joyce écrit Ulysse et Svevo, lui, La Conscience de Zeno dont Joyce facilitera la réception, en France en particulier. La conférence ici proposée, prononcée par Svevo en 1927 peu avant sa mort, est un reflet de cette amitié, et une introduction au roman de Joyce : si vous avez toujours craint d’y pénétrer, en voici une porte d’accès modeste mais sûre. Svevo y établit des liens entre Dublin et Trieste, précise le rapport de Joyce à Dante comme à Homère, analyse avec finesse le rôle du monologue intérieur, prend les distances nécessaires avec la psychanalyse, présente Stephen Dedalus comme « un surhomme atténué par l’autodérision ». Quant à Léopold Bloom, il se peut qu’il y ait en lui, comme l’indique Dino Nessuno dans sa riche introduction, des traits de Svevo lui-même : le judaïsme, la solitude, le détachement ironique.

Ulysse est né à Trieste de Italo Svevo
Traduit de l’italien par Dino Nessuno
Éditions Finitude, 100 pages, 12,50

Une amitié à Trieste
Le Matricule des Anges n°50 , février 2004.
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