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Vie littéraire Le virtuose érudit

février 2004 | Le Matricule des Anges n°50 | par Éric Dussert

Aux royaumes des Sceptiques, La Mothe Le Vayer était un roi (1588-1672). Il n’est plus qu’un prince au pays de Montaigne ou de Gabriel Naudé. La faute à pas-de-chance et aux universitaires qui ne se sont pas occupés de son cas pourtant édifiant et, comme le relève l’éditeur de ce recueil, Philippe-Joseph Salazar il est enseignant en Afrique du Sud fort jubilatoire. Quoique rédigés dans la langue du XVIIe siècle, les petits traités réunis ici sont en effet des bijoux de science et de style. Qu’il soit question de mode, de patrie ou de livres, La Mothe Le Vayer trouve le moyen de présenter sous forme de lettres autant de références savantes que d’aphorismes. De fait, il est aussi érudit que styliste et ses traités témoignent d’un parfait moraliste. Ses propos raisonnent longuement et faute de pouvoir découvrir chacune de ses références sans l’aide d’une annotation, on a le plaisir de voguer chez les Anciens, de se nourrir de leurs savoirs.
« C’est un grand secret de recueillir soigneusement de certaines pensées singulières qui se présentent à notre imagination en lisant, et d’en étendre le raisonnement au plus tôt, parce qu’on les perd pour jamais si l’on use de cette diligence. Un homme d’étude ne saurait amasser de plus précieux trésor, puisqu’il est tout de son revenu, et qu’il n’en doit rien à personne ». Auteur d’une foultitude de petits traités aux sujets variés, La Mothe Le Vayer qui fut le précepteur de Louis XIV donne ce mémorable conseil emprunté à Sénèque au sujet De la bonne chère : « Un estomac résistant et bien dressé donne bien de la liberté. » Mettons le cerveau en place de l’estomac et nous avons là un livre délectable à déguster.

De la patrie
et des étrangers

François de La Mothe Le Vayer
Desjonquères
336 pages, 20

Le virtuose érudit Par Éric Dussert
Le Matricule des Anges n°50 , février 2004.
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