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Dossier La poésie contemporaine
En route pour l’éveil !

mars 2004 | Le Matricule des Anges n°51 | par Thierry Guichard

Si variée et changeante que même ceux qui la pratiquent ne peuvent la saisir dans les rets du discours, la poésie contemporaine apparaît comme la source même de toute littérature. Son rôle de « veille du langage » (Jean-Marie Barnaud), « l’état singulier » qu’elle recrée (Pierre Alferi) lui donne la capacité de nous éveiller au monde. C’est dire sa nécessité. Survol apéritif d’un territoire vivant.

Poésie contemporaine en France est professeur et préside. (…) Poésie contemporaine en France est membre du jury. (…) Vous dites aussi que Poésie contemporaine en France est une entreprise narcissique » (…) : dans son nouveau livre, Aujourd’hui je dors (P.O.L, 2003), Dominique Meens déploie toute une litanie ironique pour tenter de définir (sans vouloir y parvenir) ce qu’est la poésie aujourd’hui. Tâche vaine. Heureusement vaine. Car, à moins de vouloir donner aux lecteurs l’apparence de ces touristes qui, dans les musées, regardent plus le catalogue d’exposition que les toiles, il est préférable de laisser à la poésie sa nécessaire présence, incompressible, inassimilable à tout mode d’emploi. La poésie se lit et se vit, elle est une expérience de lecture dans la confrontation la plus directe qui soit avec une langue, un rythme, une pensée. Pour autant la glose et la critique semblent plus que jamais nécessaires. Soyons clairs : la poésie n’a jamais eu beaucoup de succès en France. Comme le fait remarquer François Boddaert dans Propos et billevesées d’un entrepreneur de poésie (Obsidiane, 1997) les poètes les plus connus l’ont souvent été pour autre chose que leurs vers… Mais, toutefois, la poésie bénéficiait-elle jusqu’à peu d’un respect qui ne semble plus de mise. Le carnaval à la mode « plume dans le cul » que revêt parfois Le Printemps des poètes donne l’impression que les poètes aujourd’hui sont nos derniers indiens. La poésie, pour beaucoup, rime avec poterie ou douce folie. Abandonnée par l’école, sarclée dans les bibliothèques, oubliée des librairies (le syndicat national de l’édition doit regrouper poésie et théâtre pour établir le poids économique de ces deux genres, en une nomenclature des laissés pour compte), la poésie pourtant fait preuve, dans sa production, d’une vivacité qui fait du roman un pensionnaire de la maison de retraite éditoriale.
Si la pratique de l’écriture poétique, première expérience littéraire pour les adolescents, ne se dément pas, elle n’implique pas cependant un même élan du côté de sa lecture. Atténuons toutefois notre optimisme : tout ce qui s’écrit sous l’étiquette de la poésie, n’est pas de la poésie. Ce qui s’écrit, le plus souvent, dans le secret des chambres, ce qui s’enferme dans les tiroirs verrouillés appartient plus à l’image qu’on se fait de la poésie qu’à la poésie elle-même. Pour être clair, ça fait rimer amour avec toujours, envie avec nuit. Les images d’Épinal ont la vie dure, surtout chez ceux qui taquinent la muse sans ouvrir, par ailleurs, aucun livre.
Du coup, puisque la poésie n’est pas vraiment de la poésie, que son enseignement est tari, que la presse l’ignore superbement, la désertion ressemble à une Berezina. L’histoire récente de la littérature française et des luttes esthétiques qui ont enflammé les revues aura aussi contribué à cet abandon généralisé des lecteurs. Si le coup de massue donné dans les années 70 à la poésie en train de se statufier par des écrivains issus...

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