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Dossier La poésie contemporaine
Le sentiment des choses

mars 2004 | Le Matricule des Anges n°51 | par Xavier Person

Comment faire une poésie singulière non subjective ? Comment apaiser une sensation en l’intensifiant ? Pierre Alferi nous explique comment ses poèmes s’écrivent et se lisent au présent.

Philosophe avec Guillaume d’Ockham. Le singulier (Minuit) et Chercher une phrase (Bourgois), romancier avec Le Cinéma des familles, poète avec Les Allures naturelles, Le Chemin familier du poisson combatif, Kub or ou Sentimentale journée1, poète plasticien avec ses Cinépoèmes et films parlants, cofondateur de la Revue de littérature générale, chroniqueur de cinéma dans Des enfants et des monstres qu’il vient également de publier, parolier avec Rodolphe Burger et plus récemment Jeanne Balibar, Pierre Alferi n’est prolixe sans doute que pour mieux affûter la pointe d’un travail d’écriture très précis dans ses expérimentations, dans ses déplacements. « Tu effaces tes traces », peut-on lire au vol du cinépoème où, dans une pulsation de phrases, il rend hommage au batteur de jazz Elvin Jones, pour son aptitude à créer des rythmes désynchronisés. On se sera limité dans cet entretien à quelques questions sur la poésie, à l’occasion de la sortie de La Voie des airs qui n’a pas fini de nous transporter.

Comment définiriez-vous l’espace de la poésie ? Par sa souplesse, sa ductilité ?
Oui, et en même temps c’est un espace dans lequel on est habitué à être extrêmement précis et attentif aux infimes détails des mots, des syllabes, des rythmes, etc. Ce qui permet de faire des expérimentations souvent fines, modestes dans leur ampleur mais plus fines, plus aiguës. J’ai tendance à considérer que la poésie est plutôt une affaire de prélèvement, de coupe, de forme saillante, évidente, alors que la prose, le récit, est plutôt quelque chose qui permet d’ouvrir largement le spectre et d’embrasser à la fois beaucoup de types de langages, de registres d’expériences et de formes, de brasser davantage.

Cela renvoie à cette notion avancée dans La Voie des airs, d’une précision dans le flou.
Je m’aperçois en travaillant que les choses à quoi j’ai envie de donner une forme en poésie, ce sont toujours des choses assez fantomatiques, en apparence. C’est-à-dire des sensations, mais qui trouvent leur intérêt dans le fait qu’elles sont difficiles à définir. Une sorte de sentiment des choses. Ce qui se passe entre les gens, entre les êtres, entre les voix, dans la communication, entre soi et le monde extérieur, le milieu, disons, le milieu par où passent les échanges, la présence des autres.

Il y aurait dans la poésie une fluidité plus adéquate à cette saisie ?
Oui, sans doute, et en même temps j’aime dans la poésie la tension entre des objets, des pôles, des images qui ne fonctionnent pas a priori. Le flux, c’est le fil qui relierait les choses, une analogie, la poursuite d’une idée, etc. Pas une ligne droite mais un zigzag, une ligne serpentine. Cela correspond aussi, dans le fantasme de ça pour moi, à la ligne des vers, c’est-à-dire au fait que chaque vers est à la fois coupé, enchaîné : des choses très hétérogènes peuvent s’y trouver reliées sur un très court espace, par une sorte de raisonnement bancal ou...

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