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Domaine étranger L’odyssée du chaman

mai 2004 | Le Matricule des Anges n°53 | par Franck Mannoni

Sous la montagne blanche

Un avion se pose pour la première fois près d’un petit village touva, en Mongolie. « Le coursier ailé de l’avenir en marche », fleuron du pouvoir communiste chinois, rend visite aux lointaines populations de Mongolie. Le jeune Dshrukuwaa assiste à l’arrivée de la délégation. L’idéologie du parti a précédé les émissaires, coexistant tant bien que mal avec les coutumes ancestrales des nomades. Galsan Tschinag, qui a grandi dans les steppes mongoles avant de faire des études en RDA, a lui-même connu ce choc des cultures. Cette rencontre improbable, fruit de l’Histoire, a été la cause de son déracinement, mais aussi de son ouverture au monde. Au langage bureaucratique, où tout document peut être « revêtu du tampon rouge, rédigé sur le papier bordé de bleu du comité local », Dshrukuwaa, son personnage, oppose ses visions chamaniques, faites d’« un puissant oiseau calciné jusqu’au bout des plumes ». Chez le jeune Touva, les esprits de la nature et l’appel de la culture occidentale luttent pour la suprématie. Celui que ses camarades, de classe et de parti, appellent déjà « le poète », combat intérieurement contre ses échappées dans les « Mondes supérieurs ». Ses parents eux-mêmes regrettent ses regards appuyés vers ces « choses pour lesquelles nous autres n’avons ni l’œil, ni l’oreille, ni la langue ». De la même manière que Galsan Tschinag a dû un jour choisir son univers créatif, Dshrukuwaa tente de trouver sa voie. « Je compose de nouveaux poèmes, et cette fois pour de bon ! Et depuis que j’ai recommencé, je n’éprouve plus le désir de lancer des chants ni de me battre avec des esprits ». Avec toute la force d’une langue qui puise dans le symbolisme de la nature, Galsan Tschinag rend hommage à la culture des siens tout en établissant des ponts avec le monde occidental.

Sous la montagne blanche de Galsan TschinagTraduit de l’allemand par Dominique Petit, Métailié, 281 pages, 18

L’odyssée du chaman Par Franck Mannoni
Le Matricule des Anges n°53 , mai 2004.
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