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Domaine français Un monde en raccourci

mars 2007 | Le Matricule des Anges n°81 | par Richard Blin

Le Voyageur à l’échelle

Nul mieux que Jean-Loup Trassard ne sait l’importance du regard face à l’ordre apparent des choses. Car c’est le regard qui fait le visible comme il fait la photographie et la poésie : question de point de vue, de découpe, d’échelle. Alors, qu’il parte, comme ici, sur les traces laissées par un certain Hippolyte Deume, qu’il photographie la campagne qu’il aime, ou qu’il mette en scène des sites parfaitement circonscrits, c’est toujours amoureusement que Jean-Loup Trassard s’approche de la chair des choses, qu’il arpente les sentiers du sensible, qu’il entre dans cette « autre dimension » propre à l’imaginaire de l’enfance, et qui relève autant de l’esprit de la quête que du désir d’aventure et d’exploration.
Ce sont les figures littéraires de cette quête, ainsi que les images de cette danse du réel avec l’imaginaire, qu’il nous donne à lire et à voir dans Le Voyageur à l’échelle. On y découvre de minuscules empires perdus, des lieux à l’état d’enfance, des présences suspendues, des paysages désertiques, de la vie en miniature où l’iconographie personnelle de l’auteur se mêle à tout ce qu’elle réactualise en nous de connivences oubliées avec l’élémentaire, de familiarités perdues avec le silence et la lumière de nos géographies intimes. Des images et des situations ouvertes dont le pouvoir d’aimantation et la puissance d’accueil et d’énigme sont grands, laissant au regardeur toute liberté « d’être là-bas en même temps qu’ici ». Des images d’autant plus belles qu’elles mentent (« Cherchez l’échelle » disait-on dans les images-devinettes de l’enfance), qu’elles sont productrices d’effets d’affect et d’illusions magiques. Car « par-delà toute image il existe un pays aux limites imprécises où l’étendue s’étire de façon différente ». C’est à s’aventurer dans cet arrière-pays de l’image que nous invite Jean-Loup Trassard.

Le Voyageur à l’échelle de Jean-Loup Trassard (texte et photographies), Le Temps qu’il fait, 64 pages, 22

Un monde en raccourci Par Richard Blin
Le Matricule des Anges n°81 , mars 2007.
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