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Dossier Brigitte Giraud
L’art du détail

juin 2007 | Le Matricule des Anges n°84 | par Thierry Guichard

Depuis son premier roman, Brigitte Giraud use de la fiction pour explorer les failles infimes du quotidien. Une façon méticuleuse de rester en vigilance extrême.

Il a fallu fermer une porte : le téléphone avait tendance à trop sonner. Il est vrai que Brigitte Giraud venait de passer dans l’émission de Laurent Ruquier et peut-être quelques amis laissaient-ils sur le répondeur leurs commentaires. Devant une tarte aux pralines, face à un vaste jardin où rougissent haut de belles cerises, la romancière s’est prêtée au jeu de la visite guidée d’une œuvre qui compte aujourd’hui six titres. L’idée d’un tel cheminement, depuis La Chambre des parents jusqu’à L’Amour est très surestimé permettrait peut-être de suggérer ce qui, encore, doit être tu. On devine en effet des secrets dans les livres de Brigitte Giraud, affaires personnelles que l’écriture réveille comme le ferait la main d’un entomologiste soulevant une pierre. Des choses indicibles qui font le terreau d’une œuvre ultra sensible qui vise à tenir vif le désir d’une vie plus intense.

Brigitte Giraud, votre premier roman, La Chambre des parents met en scène un jeune homme qui en est le narrateur. Pourquoi vous êtes vous glissée dans la peau d’un homme et non d’une femme ?
Je crois qu’il y a deux choses, pas très conscientes au moment de l’écriture. D’abord : la grande peur de l’autobiographie. Qu’on puisse imaginer que ce livre parlait de moi et de ma vie. Donc je me suis déplacée le plus possible. Pour éloigner le personnage qui dit « je » le plus possible de moi, c’était bien de prendre un homme comme narrateur. Et un homme qui vient de faire douze ans de prison parce qu’il a tué son père. Mon espace de liberté était d’autant plus grand que mon déplacement était important. Ensuite : il y a quelque chose qui me fascine dans le fonctionnement des êtres masculins, un truc qui ne cessera jamais de m’intriguer. Donc écrire à partir de ce narrateur, c’est essayer de comprendre la vision du monde du point de vue de l’homme et ici, d’un homme seul, dépouillé à l’extrême : enfermé, isolé et qui possède du temps.
Par ailleurs il y a la question de la paternité qui traverse tout le livre, mais surtout, il y a quelque chose de social qui est important dans ce livre. C’est l’histoire de l’enfermement, du châtiment collectif, imposé par la société qui pose la question de savoir si un retour est possible ensuite. Est-ce que l’après est possible. Ce rapport au temps est présent dans chacun de mes livres, avant, après, À présent… Et d’ailleurs La Chambre des parents s’ouvre au futur et brasse les trois temps.

Le livre décrit beaucoup l’univers de la prison. Avez-vous fait un travail de documentation pour donner à voir cet univers ?
Non. Je suis assez paresseuse en ce qui concerne la documentation. Je n’aime pas cette phase. J’aime écrire, pas me documenter pour écrire. Le seul livre pour lequel je me suis documenté, c’est Nico : études sur les pyromanes, la symbolique du feu, avec Bachelard notamment et les traités médicaux pour le personnage de la mère médecin. Mais je déteste faire ça. En ce moment, je voudrais me...

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