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Poésie Ritournelle métaphysique

octobre 2007 | Le Matricule des Anges n°87 | par Marta Krol

Un recueil de trois textes, « Transits », « Après (quelques dates) » déjà paru en revue, et « Elles cherchent », dont l’unité réside dans le genre qu’ils mettent en œuvre : le journal poétique. Genre périlleux s’il en est, l’exercice du poète comme celui du diariste étant grandement exposé au risque de la complaisance narcissique. Ici, à 35 ans, l’écrivain travaille sur la terre meuble du présent le plus immédiat, mais aussi ose des incursions dans un passé plein de douleur, en parvenant le plus souvent à échapper à un vain naturalisme que nous prodiguent par ailleurs tous supports et médias actuellement en vogue. Sarah Kéryna cultive l’art de la surface. Sur un ton distant mais jamais blasé, s’astreignant à la pudeur et à la retenue, elle produit de courtes phrases dépouillées à l’extrême qui rebondissent comme des balles contre la matière du vécu, en ignorant ostensiblement la profondeur. Elle annule, techniquement, la différence entre le tragique : « La boule fichée sous ma peau./ Comment a-t-elle fait pour pousser ainsi sans/ que le je sache ? » et l’insignifiant : « Par ma fenêtre,/ le mimosa d’hiver est jaune vif,/ électrique ». Si profondeur il y a, le verbe ne l’explique pas mais plutôt la montre, la figure, en quelque sorte l’engendre par effet indirect des formes linguistiques alignées. En vain on y chercherait des mots tels que vertige, absurde ou finitude ; au lieu de manier les concepts, l’écrivain tend à faire éprouver les réalités qu’ils recouvrent. Elle sait user de la ritournelle, tel souffle rythmique mais angoissé, et de la citation. Et parvient à déranger les spectres refoulés derrière la mécanique huilée de notre quotidien.

Rappel de Sarah Kéryna
Le Bleu du ciel, 61 pages, 10

Ritournelle métaphysique Par Marta Krol
Le Matricule des Anges n°87 , octobre 2007.
LMDA papier n°87
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