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Entretiens Sacrée poésie

mai 2008 | Le Matricule des Anges n°93 | par Marta Krol

Égyptiens, chinois, hébreux, irlandais, aztèques, esquimaux, indiens, suédois… Une anthologie par le poète américain Jerome Rothenberg, de textes « primitifs » rigoureux qui se côtoient dans une féconde différence.

Les Techniciens du sacré : anthologie

Cinquante ans après sa première édition aux États-Unis, paraît en français un livre singulier. Recueil imposant de textes issus des sociétés traditionnelles, il avait répondu, à l’époque, à un « désir de vie chargée de sens », « d’une vie vécue sur le plan de la poésie » de toute une génération. En défendant une thèse forte, celle de la ressemblance plurielle et multiforme, qu’explicite précisément la partie « Commentaires », entre la démarche des chamans, chanteurs ou guérisseurs, et celle des poètes du XXe siècle. Lors de leur séjour en France, nous avons rencontré Jerome Rothenberg et son épouse Diane, anthropologue, pour nous éclairer sur ce projet toujours en mouvement.

En quoi consisterait l’analogie entre la poésie des sociétés « primitives » et la poésie des avant-gardes du XXe siècle ?
L’important n’était pas tant pour moi de relever des ressemblances que de montrer que les acteurs des sociétés traditionnelles étaient eux aussi engagés dans une démarche poétique, et que c’était une démarche créative, qu’ils allaient vers des formes nouvelles. C’était un processus d’invention et de découvertes. Soudain, avec cette poésie « primitive, » des univers poétiques entiers, nouveaux, s’ouvraient à nous. C’étaient de nouvelles manières de pratiquer la poésie, non seulement par le sens, mais aussi par des supports nouveaux.

La poésie d’aujourd’hui, cinquante ans plus tard, est-elle devenue matérialiste, étrangère au sacré ?
Au contraire, je crois que la plupart des poètes d’aujourd’hui ont ce même désir d’une vie chargée de sens. Il est probable qu’il y ait eu désillusion par rapport à cette idée, mais ce n’est pas pour autant que la quête ait été abandonnée.
Mais surtout, il n’est pas certain que ce dont traite la poésie primitive ne soit pas également matérialiste, à la base. Pour moi, le sacré ne relève pas du transcendantal ou du métaphysique. L’idée de la transcendance m’intéresse peu. Il s’agit plutôt d’une attitude de questionnement, d’interrogation par rapport à la vie, la vie dans son expression la plus matérielle, concrète. Il est important de comprendre que ces traditions, dont on a tendance à penser qu’elles étaient dotées de certitudes, qu’elles étaient convaincues de la réalité et de l’évidence de leur existence, dans les faits ne l’étaient pas plus que nous. Je cite souvent ce chant indien : « Can this be real, can this be real, this life which I am living ? »

Le sacré est-il à chercher non pas dans la motivation du poète, mais dans le résultat, sur le plan purement langagier ?
La question centrale, par rapport au sacré, est bien celle du langage, et de la réalité : comment le langage représente-t-il la réalité ? Quel rapport entretient-il avec elle ? Il est important de comprendre à quel point le langage faisait partie de la démarche des peuples traditionnels. L’Indienne mazatèque Maria Sabina décrit son expérience chamanique comme étant essentiellement une...

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