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Dossier Marie Didier
Résistance active

juin 2008 | Le Matricule des Anges n°94 | par Thierry Guichard

Médecin des pauvres et des tziganes, résolument engagée dans son siècle, Marie Didier est entrée en littérature pour épauler sa pratique médicale. Et mettre en lumière les ténèbres auxquelles cesser de vivre droit nous conduirait.

C’est un petit coin de verdure dans le quartier de Lardenne à Toulouse que frôlent les avions en approche de l’aéroport de Blagnac. Un jardin dont le portail est toujours ouvert. Et peut-être la maison l’est-elle de même. En passant sous le cerisier, on pense à Jeanne, l’héroïne du cinquième livre de Marie Didier. Jeanne qui, les soixante-dix printemps bien sonnés, venait tailler la haie de notre hôte juchée sur son échelle. On aurait plus de chance de croiser ici les personnages des livres de Marie Didier que de rencontrer leur auteur dans les coulisses de l’édition ou du monde de la littérature. Marie Didier se tient éloignée du milieu littéraire et, malgré deux titres qui ont eu un réel succès critique, elle se fait discrète dans le milieu.
Elle a beau être née avec la Seconde Guerre mondiale, c’est une jeune femme qui nous accueille, sourire aux yeux, accent toulousain aux lèvres comme pour signer son appartenance à la région. C’est en effet le hasard qui la fit naître en Lorraine où son père est alors en garnison. Elle n’a que trois mois lorsque celui-ci est tué à la guerre, le 18 juin 1940… Sa mère reprend ses études (interrompues à la demande de son mari jaloux) pour passer à 28 ans son bac et devenir institutrice remplaçante. Au début de la guerre, elle s’est s’installée à Venerque, un village au sud de Toulouse avec Marie-Frédérique (qui abandonnera son deuxième prénom pour prendre son nom de plume) et sa sœur aînée. C’est là qu’elle apprendra la mort de son mari. Marie Didier grandit là, élevée par sa mère que secondent les grands-parents maternels.
Elle se souvient d’avoir eu sa mère comme enseignante à l’école et que celle-ci lui avait « mis des raclées mémorables » parce qu’elle ne comprenait rien au décamètre carré ; « ça a été son désespoir jusqu’à la fin de sa vie. » Derrière la boutade, livrée avec sérieux, on sent une grande tendresse pour une femme que la romancière a accueillie dans certains de ses livres. Son enfance, Marie Didier la résumerait volontiers en deux mots : tendresse et tristesse. Il faudra très vite y adjoindre un autre, à partir de quoi il serait facile de dire que l’œuvre s’est construite : la mort. Présente dès l’origine (« j’ai été élevée avec l’image de mon père qui était très beau et était une sorte de héros »), la grande faucheuse deviendra vite une sorte de point à l’horizon.
À 12 ans, une tuberculose très grave se déclare. La jeune fille est retirée du collège et manquera l’école pendant trois ans, suivant ses cours par correspondance. Trois années passées en partie en sanatorium - un an près de Pau - et en milieu hospitalier près de Toulouse. Elle subit régulièrement des pneumothorax, des insuflations dans le poumon. « C’était difficile, mais je crois que ça l’a été plus pour ma mère que pour moi. Il n’y avait pas les traitements spectaculaires de la tuberculose. J’ai le souvenir de copines, au sanatorium, qui disparaissaient : on savait qu’elles étaient mortes. » Tout comme elle...

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