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Histoire littéraire Révolution

février 2009 | Le Matricule des Anges n°100 | par Dominique Aussenac

Pancho Villa

Propos d’un agitateur

En 1910 débute la révolution mexicaine. S’ensuivent dix années de guerre civile opposant ou alliant diverses factions : partisans du modéré Madero, de l’arriviste Carranza, du brigand devenu général Pancho Villa, du révolutionnaire Zapata et d’anarchistes influencés par Ricardo Flores Magón. En 1914, John Reed, journaliste communiste nord-américain accompagne quatre mois durant l’armée de Villa. Il en tire un ouvrage Le Mexique insurgé dont les éditions Allia nous proposent le deuxième chapitre, portrait enthousiaste, candide du célèbre moustachu, plus ou moins analphabète. Issu d’une famille de peones, il trucidera son premier notable à 14 ans, vivra de rapines, puis rejoindra le soulèvement de Madero contre le dictateur Porfirio Diaz. Devenu général en chef, il est au moment où Reed le rencontre au faîte de sa gloire, humble, aimé de ses troupes et du peuple. La guerre qu’il entreprend ne s’embarrasse pas de préjugés. Toujours en mouvement, il surprend ses adversaires de jour comme de nuit. Lorsqu’un général américain lui envoie les « Règles de la guerre » adoptées par la Conférence de la Haye, Villa rétorquera : « Cela me paraît une drôle d’idée de fixer des règles à la guerre. Ce n’est pas un jeu. »
Moins flatteuse, l’image donnée par Ricardo Flores Magón. « Villa est un bandit qui protège les intérêts de la bourgeoisie. Zapata est un révolutionnaire sincère et intègre qui arrache la richesse des mains de la bourgeoisie pour la rendre à ses producteurs, les pauvres. » Lettré, Magón fit des études de droit. Emprisonné, exilé aux États-Unis, il y fréquente les milieux libertaires, fonde le journal Regeneracion, énonce ses positions anarcho-communistes au cours de la révolution. Ses Propos aux allures de fables sociales stigmatisent la soumission, le réformisme, la propriété privée et la « sombre trinité » : autorité, capital, clergé. Magón et Zapata influencent encore le mouvement du sous-commandant Marcos. À noter les superbes illustrations de Thierry Guitard.

pancho villa
dE john reed
Traduit de l’américain par S. Prudhomme, Allia, 80 p., 3

propos d’un agitateur
dE ricardo flores magÓn
Traduit du mexicain par M. Velasquez, Libertalia, 88 p., 7

Révolution Par Dominique Aussenac
Le Matricule des Anges n°100 , février 2009.
LMDA PDF n°100
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