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Dossier Wajdi Mouawad
Vers la lumière

juillet 2009 | Le Matricule des Anges n°105 | par Etienne Leterrier-Grimal

Artiste associé du 63e Festival d’Avignon, qui se tient du 7 au 29 juillet, Wajdi Mouawad s’apprête à mettre un point final au quatuor qui l’a fait connaître en France. Un cycle théâtral dense, qui raconte la perte et le retour aux origines, interroge le statut de l’altérité, et se nourrit du tragique contemporain.

Il a posé cette fois-ci ses valises à Nantes, où la scène du Grand T lui avait proposé d’héberger les répétitions de sa prochaine pièce dans une chapelle reconvertie en salle de théâtre. Un ancien lieu de culte d’autant plus approprié que c’est avec un spectacle appelé Ciels que Wajdi Mouawad s’apprête à clore le cycle d’écriture qui l’occupe depuis près de seize ans. Pour l’heure, il en peaufine les derniers réglages avec son équipe, passe du plateau à la table d’écriture, pressé par les délais, et relativement indifférent à l’ambiance de fête qui a engorgé les rues de Nantes en ce week-end de juin où la compagnie de théâtre de rue du Royal de Luxe a lâché dans la ville deux géants mécaniques qui en arpentent les avenues d’un pas lent et colossal.
Au moment d’entamer la biographie de Wajdi Mouawad survient le doute : et si la meilleure façon de le faire n’était pas, plutôt que d’aligner les faits dans l’ordre sage et chronologique, de remonter l’histoire à contre-courant en suivant une direction que Mouawad lui-même semble indiquer dans son théâtre, afin de chercher l’origine ? « Avant moi ? Il y a la rencontre d’une citadine et un montagnard. Il y a la première génération libanaise à avoir été à l’école assez longtemps. Il y a beaucoup de mer et beaucoup de montagne et, surtout, continuellement, un trait d’union entre les deux. » À l’entendre évoquer ce qui n’est encore que sa préhistoire, difficile de ne pas sentir que Wajdi Mouawad se raconte comme il décrit ses personnages, au travers d’une généalogie dont l’intimité résonne avec le monde et, dans son cas précis, avec une terre qu’il a probablement rêvée plus qu’il ne l’a vraiment connue. « Avant moi, il y a aussi beaucoup d’obscurité ». Hormis ce point de fuite que constitue l’origine, Wajdi Mouawad est né en 1968, dans le village de Deir El-Qamar, au milieu des montagnes libanaises. Ses parents - le montagnard et la citadine - forment un milieu aisé, occidentalisé et chrétien. « Notre village est un village très chrétien dans une montagne druze. Je me souviens qu’à la suite d’une altercation avec des Druzes, mon père a décidé que nous allions déménager, et qu’il allait quitter ce village qui était le village de ces ancêtres, jusqu’à la dixième génération. (…) C’était aussi un milieu où il y avait un certain sectarisme. Dans mon enfance, il y a ces phrases : « Nous ne sommes pas des Arabes », « Ne joue pas avec les Arabes » ». Très tôt apparaît dans la vie de Wajdi Mouawad cet Autre, dont le visage trahit tour à tour la différence ou la familiarité, et dont l’écriture se donne pour projet de cerner le mystère. Le visage en soi est une révélation, ou, pour reprendre la belle expression d’Emmanuel Levinas, une épiphanie. L’Autre n’est, en effet, jamais bien différent de soi-même : « car bien sûr, nous parlions l’arabe, nous vivions dans un pays arabe, la culture était arabe… il y avait dans tout cela une schizophrénie assez forte ».
Les premières années de Wajdi Mouawad se...

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