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Domaine étranger Vers l’aube

octobre 2009 | Le Matricule des Anges n°107 | par Yves Le Gall

Il faut une bonne dose de naïveté pour s’imaginer qu’à l’aube de la soixantaine, il soit encore possible de recommencer sa vie. C’est pourtant ce qu’entreprend Murdo Munro. Ce modeste travailleur forestier après avoir fait le constat de la médiocrité de ses longues années de vie auprès de son épouse Margaret, quitte précipitamment l’île de la côte ouest de l’Écosse où il est né. Mais incendier le domicile conjugal et s’enfuir aussitôt ne garantit pas nécessairement un avenir radieux.
Dominic Cooper nous fait découvrir dans Vers l’aube la déconvenue d’un homme au seuil de la vieillesse. Le roman est court, atypique par son climat de tristesse qui dérange parfois mais devient vite envoûtant par les subtiles correspondances que l’écrivain écossais parvient à suggérer entre les pensées désordonnées de son personnage et les perceptions que lui offre son errance au sein d’une nature magnifique dont il attend force et soutien. À lire lentement au rythme des pas de Murdo pour partager sa douleur, sa culpabilité, sa honte et surtout sa quête désespérée d’une sortie de ce chaos dans lequel lui-même s’est plongé. « Bien que la confusion fût incommensurable, derrière elle semblait se dessiner un plan en filigrane ».
De voir et revoir des panoramas grandioses mais toujours un peu semblables n’offrant jamais la moindre réponse à ses angoisses, lui fait réaliser finalement l’existence d’un écart infini entre l’harmonie impénétrable de l’univers et sa petite existence insignifiante perturbée par la dette qu’il devra régler un jour. Peut-on parler de défaite à l’approche de la sérénité et de la paix ? Émouvant, Vers l’aube est une déchirante allégorie du passage de l’âge mûr à la vieillesse. Murdo choisira un autre destin que celui qu’il avait souhaité en fuyant. Ivre de liberté et de grands espaces, il est tout simplement revenu dans son village. Les souvenirs de son périple vont s’estomper dans une brume d’irréalité. Tout en lui a cédé la place à une intuition très mozartienne de la mort, attendue comme une « douce amie ».

VERS L’AUBE
dE DOMINIC COOPER
Traduit de l’anglais (Écosse) par Céline Schwaller,
Métailié, 190 pages, 18

Vers l’aube Par Yves Le Gall
Le Matricule des Anges n°107 , octobre 2009.
LMDA papier n°107
6,50 
LMDA PDF n°107
4,00