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Dossier Bernard Noël
Érection textuelle

février 2010 | Le Matricule des Anges n°110 | par Thierry Guichard

Il ne faut pas trop se fier à la belle couverture rouge et au mot « Éros » du titre : le premier opus des Œuvres de Bernard Noël s’apparente plus à Une vie de Roger Laporte qu’à Histoire d’O. L’auteur du Château de Cène - qui ne figure pas dans le volume - a certes une palette plus large : si, comme chez Roger Laporte, bon nombre de ses textes interrogent l’activité même d’écrire, c’est par le biais du poème, comme par celui de l’essai, de la fiction et du récit qu’il le fait. Mais, comme le fit Une vie (P.O.L, 1986), Les Plumes d’Éros éclaire toute un parcours d’écrivain. Le langage en constitue à la fois la matière et le sujet. Le langage et le sexe, aussi, autant dire : ce qui nous est donné pour fusionner avec l’autre. Mais, écrit Bernard Noël, cette fusion est vouée à l’échec, le langage ne pouvant donner qu’une représentation de la chose nommée et non la chose elle-même. Tous les textes rassemblés ici (une vingtaine) érigent une densité quasi organique face à l’impossibilité de l’idylle (celui du mot avec la chose). Rassemblés dans une chronologie d’écriture, ils dressent une sorte d’autoportrait, non de l’auteur, mais de l’humain. Esseulés, ils apparaissent démunis (exceptés quelques-uns dont l’autonomie se paie d’une écriture dense et belle, comme « Une messe blanche » ou « Le Mal de l’espèce ») mais résonnent dès que mis ensembles. Il y a là quelque chose d’étonnant : le livre prend, réellement, corps au fur et à mesure qu’on s’y plonge. L’Éros n’est alors pas ce dont il est question (même s’il en est parfois question), mais il est ce qui travaille la lecture (et le lecteur). « l’amour dis-tu/ est le penser ancien/ quand tout geste/ était de la pensée/ et chaque geste/ entrait dans les choses » (« L’Été langue morte ») ; l’écriture, dès lors, doit renoncer à la représentation si elle veut se donner l’illusion de pouvoir « entrer dans les choses ». Y arrive-t-elle ? Non, dira l’auteur. Mais le lecteur, lui, se sentira tout pénétré.

Les Plumes d’Éros Œuvres 1 P.O.L 435 p., 26

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