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Dossier Valère Novarina
Entrée en matière

janvier 2011 | Le Matricule des Anges n°119 | par Thierry Guichard

Lire ou voir une œuvre de Novarina est une expérience. On est face à une langue singulière, tissée des ombres d’autres langues, de leurs spectres. Une langue inventée pour déjouer les sens, défaire le réel, rendre l’homme à sa nudité d’animal parlant. Tentative d’une archéologie du verbe novarinien.

Il l’a suffisamment dit : Valère Novarina n’aime pas « l’industrie de l’explication ». Mais, peu enclin à échanger sa langue perforatrice au profit d’un outil de communication lénifiant (« nous finirons un jour muets à force de communiquer » écrit-il dans Devant la parole), l’écrivain est aussi un seigneur : non seulement il a accepté de se prêter au jeu, mais il l’a fait alors que les dernières répétitions de Le Vrai sang requerraient chaque jour sa présence au théâtre de l’Odéon. Tout entier mobilisé par cette création dont il est l’auteur et le metteur en scène, le Franco-Suisse a pris sur ses heures nocturnes pour répondre aux questions adressées par courriers électroniques. Allergique au clavier de l’ordinateur, soucieux de ne pas pouvoir bien s’exprimer sans en passer par la main de l’écriture, Valère Novarina s’est donc livré à un exercice inhabituel pour lui : répondre aux questions (ou les contourner) et le faire dans une forme d’urgence. C’est que l’écrivain n’est pas celui qu’on interroge. L’écrivain est celui qui s’enferme face au texte, qui accueille en lui des paroles excavatrices, creuse sans cesse la verticalité historique de la langue, fouille sa matérialité. Pourtant, quelque chose du palimpseste monstrueux qu’est l’œuvre novarinienne se laisse apercevoir ici. Dans ce qui est dit, mais tout autant dans la manière de le dire.

Quand on regarde d’un peu loin votre œuvre, elle ressemble à un arbre généalogique, avec les textes pour la scène qui descendent des « romans théâtraux », les essais ou textes théoriques qui seraient comme des satellites issus du travail de la scène ou des conférences. Avez-vous une image globale de l’œuvre écrite ou à venir ?
Aucune. Sinon tout de même une représentation en galeries, en creusements. Je me figure le travail devant, comme un chantier ouvert, un lieu à creuser. J’ai une vision terrassière de la littérature, concrète, manuelle. Avec le sentiment, ou plutôt la certitude touchée que l’on pense avec les mains, Écrire est de l’ordre du toucher et l’expérience d’une descente dans les langues. Dans l’invisible architecture qui nous soutient ; nous nous sommes redressés uniquement pour parler, pas du tout pour attraper des fruits dans les arbres. Pour voir de plus loin. Parce que nous sommes des animaux profondément détachés, nieurs et désadhérents.

Le Drame de la vie a été réédité dans la collection « Poésie » de Gallimard, mais ce livre pourrait appartenir au genre « roman théâtral » ou au « théâtre utopique » comme la plupart de vos livres. Qu’entendez-vous par « Théâtre utopique » ?
Je crois n’avoir jamais utilisé le mot poésie, dont je me méfie beaucoup. Il a d’emblée trop de voyelles. Mais j’aime le mot allemand Dichtung qui veut dire, densification, densiement, utilisation matérialissimme du langage. Le poète comme denseur. Poésie est aussi beau en grec, puisque le mot veut dire faire et que dans le credo grec Dieu est le poète de l’univers, celui qui...

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