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Dossier John Burnside
Save our souls

octobre 2011 | Le Matricule des Anges n°127 | par Thierry Guichard

Les romans de John Burnside font l’autopsie d’un monde où les âmes valent moins que l’argent qui les achète. La colère, passée à l’alambic d’une littérature de haute volée, se transforme en un cri capable d’éveiller les consciences les plus endormies. Celui d’un combattant.

D’un romancier par ailleurs poète et qui enseigne l’écriture à l’université, on pouvait attendre des réponses qui décortiquent les théories littéraires, soulignent l’importance du rythme et des sonorités que ses livres (remarquablement traduits en français par Catherine Richard) dévoilent. Face à ce styliste d’une puissance d’évocation aux mille nuances, on espérait garder assez de temps pour évoquer, in fine, la dimension politique de ses écrits. Parler d’écriture, de structures, du symbolisme de certaines formes, de cette part de fantastique que déploie Scintillation, mais ne pas oublier les thématiques sociales, écologiques et politiques. Bref, arpenter ce territoire littéraire d’une densité et d’une richesse hors norme, mais garder une question, au moins, sur l’engagement politique qu’on y entend. Cordial et souriant, John Burnside n’a pas attendu : dès l’entame de l’entretien, il tirait de nos questions les fils les plus ténus qui pouvaient le conduire à parler de politique. Comme si, après la violence d’un père, la trahison des clercs nourrissait le feu ardent qui le pousse, chaque jour, à écrire.

John Burnside, vous êtes à la fois poète et romancier. Comment s’organise l’écriture entre poésie et romans ? Est-ce pour vous le même geste ?
Non, je n’écris pas du tout de la même façon la poésie et le roman. Je compose la poésie dans ma tête. Je ne l’écris qu’une fois qu’elle est déjà terminée. C’est à l’opposé de la manière avec laquelle j’écris les romans. Mes romans, j’y réfléchis pendant longtemps, un an ou deux. J’écris d’abord la structure, je réfléchis à ce qu’il faudra au livre et ensuite j’écris, je réécris, je réécris, je réécris…
Et je n’écris pas dans l’ordre comme au cinéma où l’on ne tourne pas les scènes dans l’ordre du scénario.
Il y a parfois une scène essentielle et si cette scène est ratée, le film ne marchera pas. J’ai vu un documentaire récemment sur Tarkovski qui disait que les scènes les plus importantes, il fallait qu’il les fasse à la fin. Moi, les scènes les plus importantes, je les écris au départ et une fois qu’elles fonctionnent, je peux écrire la suite.

Puisque vous citez Tarkovski, dans son film Le Sacrifice, on voit qu’un rêve peut transformer le réel. N’est-ce pas un peu la même chose dans Scintillation  ?
Oui, c’est vrai. D’ailleurs, dans la version anglaise (Glister, Jonathan Cape, 2008) et dans la version française de Scintillation, le livre s’ouvre par un prologue dans lequel le narrateur, Leonard, se trouve dans un endroit qu’il ne connaît pas. Dans l’édition américaine, j’ai fait enlever le prologue. J’ai voulu une fin au roman qui soit énigmatique ou ambiguë, que toutes les hypothèses que le lecteur se fait soient plausibles.
On pourrait penser, une fois Scintillation lu, soit que Leonard a été tué, soit qu’il a échappé à l’enfer. J’espère que ces deux possibilités sont probables à égalité. Mais avec le prologue, je me suis dit que je favorisais...

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