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Dossier Oliver Rohe
Né sous blitz

avril 2012 | Le Matricule des Anges n°132 | par Thierry Guichard

Trilingue dès l’enfance, mais orphelin de langue maternelle, Oliver Rohe a fait d’un défaut d’origine le socle d’une pensée sans cesse en mouvement. De Beyrouth à Berlin, itinéraire d’un homme pluriel.

Longtemps, il aurait fallu se lever de bonne heure pour entendre Oliver Rohe évoquer sa biographie. Si son premier et impeccable roman, Défaut d’origine posait d’emblée une problématique de l’origine, son auteur refusait de dévoiler où se passait la guerre civile dont il était question dans le livre. La création d’un ministère de l’identité nationale a dû lui apparaître comme une absurdité ubuesque et terrifiante. Cette réticence à parler de sa vie n’est pas affaire de coquetterie. L’homme a de bonnes raisons et, en ce jour d’ouverture du Salon du livre de Paris, on avance timidement nos questions, certain que l’on est de se faire gentiment rembarré. Or, surprise de taille, notre hôte n’oppose aucune résistance à notre investigation. Mieux : très fraternellement, il pose les jalons d’une vie débutée sous de très mauvais auspices et montre les liens qu’on peut désormais tisser entre la vie et l’œuvre. Même si, et il insistera, l’œuvre quand elle se charge de la biographie, la transforme, la fictionnalise afin de lui rendre son caractère universel.
Le pays de Défaut d’origine, de Terrain vague et d’une partie d’Un peuple en petit est donc le Liban. C’est dans sa capitale, Beyrouth, qu’Oliver Rohe voit le jour en septembre 1972. Le pays entrera dans une guerre civile un peu plus de deux ans plus tard en avril 1975 : « je n’ai donc pas de souvenir du pays sans la guerre ». Le Liban est un pays multiconfessionnel, une terre de rencontres ou de carrefours. Un mélange. Cette structure atypique du pays, on pourrait la retrouver peu ou prou dans celle de la famille « bizarre » du futur écrivain : sa mère est la fille unique d’une famille de la grande bourgeoisie arménienne : « Les Arméniens, à l’époque, étaient considérés un peu comme les juifs, comme une population acceptée, mais avec une différence marquée. Il y a un quartier arménien. Elle s’est mariée avec un acteur allemand. Être la fille de la grande bourgeoisie et se marier dans un pays arabe avec un Allemand aux cheveux longs qui fait du théâtre, c’est vu assez bizarrement. »
Elle a rencontré son mari en Allemagne où l’avaient conduite des études passées par le collège français de Beyrouth, « où j’irai moi aussi avant d’intégrer le lycée français » et l’université d’Oxford en Angleterre.

« J’aimais bien l’idée d’être insulaire dans un pays. C’est encore une façon de vivre mon expérience depuis l’enfance : être de nulle part. »

« Mon grand-père maternel était tailleur et il a été le tailleur de plusieurs présidents de la République. Il a ouvert plusieurs boutiques de maroquinerie de luxe. Quatre ou cinq dans Beyrouth, mais ils ont été détruits du jour au lendemain pendant la guerre. Quand mon grand-père est mort, ma mère a voulu revenir au Liban pour lui succéder à la tête de l’entreprise familiale et aussi parce que le théâtre, ce n’était pas sérieux. Mon père a dû sacrifier quelques années de sa carrière d’acteur. »
Une fille est née de cette...

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