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Dossier Oliver Rohe
La part commune

avril 2012 | Le Matricule des Anges n°132 | par Thierry Guichard

Si son œuvre change de style de livre en livre, du moins revient-elle avec constance sur l’inanité du concept d’identité, le refus de l’enfermement et de l’immobilisme, la quête d’une libération dans le collectif. Une pensée en mouvement.

C’est dans une étroite cuisine de l’appartement parisien où il est hébergé qu’Oliver Rohe évoque les lignes de force d’une œuvre en perpétuel devenir. La voix posée, l’écrivain est vif à répondre, à préciser un terme, évoquer un autre écrivain et l’on se dit qu’on avance sur un terrain arpenté mille fois par la réflexion. D’ailleurs, notre hôte usera en préambule à chaque réponse d’un « je pense que » sans cesse répété, qui loin d’être un tic de langage, désigne combien la macération de l’œuvre ne s’est pas faite seulement à l’instinct. Détournant l’adage cartésien, Rohe pourrait ainsi dire : « je pense, donc j’écris. »

Oliver Rohe, vous avez longtemps refusé de dire que le pays dont il était question dans Défaut d’origine était le Liban, comme si vous vouliez masquer la source autobiographique du livre. Ce secret sur la biographie cherchait-il à préserver la source du matériau d’écriture ?
Il y a peut-être de ça. Mais, surtout, j’avais une gêne. J’avais peur d’exploiter un vécu extraordinaire. Je n’y peux rien, il est comme ça. Maintenant je l’assume, mais longtemps, j’ai considéré que c’était presque une facilité. En gros, c’était comme si je la ramenais trop dans mes livres. Surtout, d’un point de vue plus littéraire, si j’écris le mot « Liban », les lecteurs auront déjà des idées, des images dans la tête donc ça restreint énormément le champ du texte. Alors que si tu retires des ingrédients comme le nom de la ville, du pays, le texte est plus flottant, l’interprétation est plus large. Quand Défaut d’origine est sorti, certains ont pensé que je parlais de l’ex-Yougoslavie et j’étais très content qu’ils le pensent.
Le vécu ou l’expérience personnelle ne se limite pas à l’enfance ou à l’adolescence en guerre, mais court jusqu’à aujourd’hui. Il s’agit d’un simple matériau qui se transforme (que je trahis en quelque sorte, puisque mon souci n’est pas du tout la vraisemblance ou l’authenticité) et devient fiction par le travail même de l’écriture.

Mais en même temps, dans Défaut d’origine comme dans Terrain vague, la précision des indications incite le lecteur à s’interroger sur l’identité du pays évoqué. Certains auteurs préfèrent eux montrer que le pays dont ils parlent dans un livre est purement inventé. Vous non. Vous semblez dire : ce pays existe et je ne vous dirai pas quel il est ?
C’est l’ambivalence qui vient de moi, déjà, mais que je cherche aussi à reproduire dans le texte. Montrer et cacher. J’installe les conditions de la dissimulation. Je te donne les ingrédients ou les pistes pour que tu ne te dises pas que ça peut se dérouler n’importe où, sans jamais dire où ça se passe. Pour moi, c’est une métaphore du travail : comment dire sans que ce que tu dis soit une restriction immédiate de ce que tu es en train de dire.
Dans sa critique d’Un peuple en petit, Le Matricule écrivait qu’on devinait un extérieur au texte, plus large que le texte publié. C’est exactement ce que je cherche à...

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