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Dossier Christine Montalbetti
Habiter la phrase

avril 2013 | Le Matricule des Anges n°142 | par Thierry Guichard

Christine Montalbetti ouvre facilement la porte de son atelier d’écriture. Autant dire de sa maison tant la romancière semble avoir fait son nid avec les mots du dictionnaire.

Sa voix est pure, cristalline et semble couler sans effort. Assise à une table ronde dont le bois pourrait témoigner de nombreux repas pris ici, son attention se porte tout entière à la lecture que son interlocuteur a fait de ses livres, comme si l’espace mental était un lieu de rencontre et d’échanges. À sa gauche, le bureau avec l’ordinateur portable s’appuie contre la clarté d’une fenêtre. Dehors, un bout de terrasse entourée d’une végétation qui protège de la ruelle, renforce l’impression d’être à la marge du monde. Ou dans un temps suspendu qui marque à la fois le lieu de l’écriture et son sujet. Les minutes, dans la maison de Christine Montalbetti, ne s’écouleraient-elles pas beaucoup plus lentement qu’à l’extérieur ?

Christine Montalbetti, vous êtes un écrivain de la phrase longue qui creuse les paysages, élargit la durée d’un instant, transporte le lecteur dans l’imaginaire. Or la phrase dans Love Hotel est plus courte, plus retenue. Pourquoi ?
Je crois que c’est lié à l’événement du tsunami, au fait que j’étais dans la région de Kyoto quand il s’est produit. C’est un livre que j’ai écrit au retour, dans le trouble, dans la mémoire du trouble. Et donc je ne me tenais pas dans la phrase qui est l’espace dans lequel j’aime me tenir d’habitude. Le trouble empêchait le lyrisme, empêchait d’être bien dans la phrase car il y avait quelque chose de mal aisé et aussi de la douleur à respecter. Ne surtout pas faire de phrases avec la catastrophe.
Et c’est vrai que l’écriture chez moi est première. J’aime que ce soit la phrase qui fasse advenir des mondes. Pour l’écriture de Love Hotel, ça a été l’inverse : il y a eu l’événement d’abord. Moi-même j’ai été étonnée que mes phrases soient plus courtes, j’en ai même été inquiète, je ne savais ce qu’allait devenir ce texte, s’il n’allait pas rester dans mes tiroirs.

Pourquoi le drame, ne le saisit-on qu’à la toute dernière phrase du livre ?
Il est en réalité disséminé dans le texte. Comme je ne voulais pas parler directement de la catastrophe, je parle d’autre chose, mais tout est innervé par le fait que dehors est en train de se produire une catastrophe. Vous lecteurs, vous ne l’apprenez qu’à la dernière phrase et vous pourrez ensuite relire le livre pour y traquer tous les symptômes.
Pour moi, c’est aussi un livre sur la question du pressentiment, et tout ce qui advient dans la chambre, les contes qui sont rapportés ont souvent un rapport avec le tremblement de terre, ou avec l’eau, etc. Il ne fallait pas que ce soit trop chargé ni trop lourd, mais que ça laisse au lecteur une légère inquiétude qui va être dénouée à la fin.

Une nouvelle fois votre personnage principal est un homme, pourquoi ?
C’est la première fois que je fais un roman à la première personne, mais c’est vrai que tous mes personnages principaux sont des hommes. Souvent écrivains.
Pourquoi est-ce que mon personnage principal est toujours un homme ? Il y a...

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