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Entretiens Crimes sans châtiment

avril 2013 | Le Matricule des Anges n°142 | par Chloé Brendlé

Dans le deuxième récit qu’il consacre à l’histoire de l’Espagne moderne, Javier Calvo utilise les ficelles du roman noir et la trame des contes de fées pour explorer le côté obscur des années 70.

Après un flamboyant et inquiétant polar historique, Javier Calvo revient avec un roman déroutant sur l’envers du décor de la transition démocratique espagnole. Le Jardin suspendu est l’histoire à la fois macabre et grand-guignolesque d’un jeu de massacre. Manipulation, dissimulation et disparition y sont les maîtres mots. Rencontre avec un drôle d’oiseau lors de son passage à Paris pour le Salon du livre.

Comment êtes-vous passé de la Barcelone gothique du XIXe siècle (dans son précédent livre, Les Lunes de Barcelone, voir Lmda N°125) à la Barcelone des années de plomb ?
Les Lunes de Barcelone et Le Jardin suspendu constituent les deux premiers volets d’une trilogie de romans policiers, ou plutôt de crime fiction, comme disent les Anglais. L’idée est d’aborder des problèmes de la Barcelone contemporaine à partir des moments historiques qui en sont à l’origine. Les Lunes de Barcelone se passait sous la restauration des Bourbons, et montrait le passage de la Barcelone pré-moderne à la Barcelone industrielle. Les années 70 m’ont également paru un point de départ essentiel pour examiner les transformations de la ville sous l’influence de la logique capitaliste. C’est une époque qui ne m’intéressait pas plus que ça a priori, si ce n’est pour y déceler les racines du système démocratique espagnol actuel. Mon roman montre à travers l’histoire de la lutte armée comment la lutte politique a cessé d’être une solution viable et s’est transformée en autre chose, le terrorisme, et comment il est devenu impossible de se rebeller contre le système.

On est toujours dans la même époque selon vous ?
D’une certaine manière, oui. Les années 70 sont le moment où le monde en quelque sorte s’est figé, où un système blindé, indéboulonnable, s’est instauré, où nous sommes entrés dans la post-histoire. Je ne sais pas quel « baiser de prince » pourrait aujourd’hui réveiller les belles au bois dormant, l’Espagne et l’Europe…

Ce nouveau roman paraît beaucoup plus pessimiste que le précédent, où l’on baignait certes dans une Barcelone sordide, mais beaucoup plus pittoresque, romanesque avec une histoire de scientifique horrifique, une Barcelone teintée de rouge. L’univers du Jardin suspendu est un univers foncièrement gris, on baigne dans la médiocrité et le dégoût…
Le précédent était déjà assez repoussant, je trouve…
Quand j’ai décidé d’écrire sur cette époque de la transition démocratique espagnole, la « meilleure des transitions démocratiques possibles », remettre en question ce processus était délicat. Je n’avais pas les moyens d’écrire une analyse politique et me suis contenté d’une sorte d’épopée tragique. Je voulais décrire l’époque de la transition comme triple sacrifice, sacrifice de l’Histoire, sacrifice de la vérité, sacrifice de vies humaines. Dans l’Espagne d’alors comme dans tout changement de régime, il fallut reconstruire un pays sur des bases neuves, en occultant et enterrant des choses....

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