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Événement & Grand Fonds L’art de lire

avril 2013 | Le Matricule des Anges n°142 | par Thierry Cecille

Arpenteur érudit et passionné des voies multiples de la création, George Steiner interroge la culture occidentale, sa noblesse – et son déclin.

Si l’on ne peut que saluer le travail éditorial qui guide l’entreprise de la collection « Quarto », on peut peut-être s’étonner des choix, voire de l’allure même de ce volume. En effet, nous ne trouvons cette fois-ci ni pages biographiques (pas même une simple chronologie), ni entretiens, ni illustrations – rien de ce qui permettrait d’approcher un tant soit peu l’homme Steiner. Peut-être est-ce la volonté de ce dernier (il semble qu’il ait collaboré à cette publication) – qui ne devrait pas nous étonner tant son désintérêt envers le trivial (tout ce qui n’est pas travail de la pensée) confine au mépris. Pierre-Emmanuel Dauzat prend soin d’introduire ces centaines de pages denses et parfois difficiles par une présentation intitulée « Connaissez-vous George Steiner ? » et d’accompagner chaque texte d’une notice. Sans doute Dauzat connaît-il son Steiner sur le bout des doigts (il a traduit certaines des œuvres réunies ici) – mais ses réflexions sur l’herméneutique, l’influence de l’École de Francfort ou les rapports paradoxaux entre Steiner et Derrida risquent de dérouter – ou de décourager. Le choix des textes, quant à lui, constitue aussi une forme de pari : plutôt que de se contenter d’une sélection d’œuvres qui seraient présentées selon l’ordre chronologique de parution, on nous propose une organisation thématique en six parties. « Tragique et tragédie », « La culture contre l’homme », « Steiner et la destruction des Juifs », « La Bénédiction de Babel », « Les Antigones » et « Le courage des grandes erreurs » correspondent en quelque sorte à différentes lignes ou différents mouvements de la pensée de Steiner – et chacune de ces parties (hormis celle qui contient Les Antigones) rassemble à la fois des œuvres intégrales et des extraits d’autres œuvres, sans que les critères qui ont guidé cette sélection soient clairement explicités.
Il peut être judicieux de commencer l’exploration de ce labyrinthe intellectuel (entre celui de l’effrayant Minotaure dévorateur et ceux de Borges, que Steiner a beaucoup fréquentés) par la lecture d’Errata : publié en 1997, il s’agit, comme le dit le sous-titre, du « Récit d’une pensée », d’une autobiographie spirituelle de haute tenue, passionnante épopée intime. À mesure que nous avançons dans la lecture de ces confessions (on y trouve en effet quelque chose de la mystique de Saint Augustin mais aussi, parfois, de l’acrimonie misanthrope de Rousseau), nous pouvons aller découvrir, dans le reste du volume, les textes qui éclairent le parcours ici retracé. De superbes pages décrivent ce qui permit à l’enfant l’orée et l’aurore de l’appétit intellectuel, de cette véritable libido sciendi – plus passionnée encore que l’autre – qui lui procura, sa vie durant, les plus grandes joies. La découverte, lors d’un séjour estival pluvieux à Salzbourg, d’un « guide illustré des armoiries de la ville princière et de ses fiefs environnants » fut déterminante : dès lors il fut « possédé par l’intuition du particulier, de...

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