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Dossier Brice Matthieussent
Patchwork in progress

février 2014 | Le Matricule des Anges n°150 | par Thierry Guichard

Si Vengeance du traducteur imposait une forme de verticalité, ne serait-ce que par la hiérarchie entre texte (absent) de l’auteur et notes (envahissantes) de bas de page du traducteur, c’est l’horizontalité qui semble dicter Good Vibrations. Nous sommes sur un campus dans une ville qu’on pourrait penser européenne autant qu’américaine mais dont on va découvrir peu à peu qu’elle héberge une forte communauté comorienne, que la mer la borde et qu’un vent violent et froid la traverse souvent. Marseille n’est jamais nommée, mais le voile se lève au fil des pages. Le roman toutefois démarre lentement, en caméra portée qui suit Daria, une jeune étudiante d’origine iranienne aux yeux étrangement beaux. Daria est comme un sismographe incarné et sensible, qu’une œuvre d’art peut faire vibrer. Ça va doucement, dans le brouillard et une inhabituelle tempête de neige qui gomme les reliefs et les détails du campus que la jeune fille traverse. L’école d’art où elle se rend connaît l’effervescence propre aux écoles d’art : vivacité, jeunesse, créativité, c’est un bouillon de culture artistique où vibre un début de révolte. Car les étudiants ont constaté l’absence de Khaled, le magasinier comorien de l’établissement. Un peu hâtivement, les gamins en déduisent que l’administration a profité des vacances de Noël pour virer Khaled et ils exigent son retour.
Brice Matthieussent tient là le fil conducteur de sa fiction qui va, plus d’une fois, prendre des chemins de traverse : la disparition de Khaled est totale puisque même le directeur de l’école, Gérard Mancini, ignore où il se trouve et va tisser un bien maladroit mensonge pour calmer l’ire estudiantine. On suit Daria dans l’apprentissage de l’amour, Nico qui alterne conquêtes masculines et conquêtes féminines, Andréas que l’art habite. On entre dans la vie d’une école et on se prépare à y faire son nid quand l’auteur bouscule son propre décor : un tremblement de terre très localisé jette tout le monde dehors, brise les vitres, introduit le chaos au cœur du campus. Mauvaises vibrations dont on découvrira au final qu’elles étaient prémonitoires. Brice Matthieussent multiplie les strates narratives, passant d’un personnage à l’autre, dans une sorte de patchwork où se mêlent les visions hallucinatoires de Nico, un érotisme tendre, un rêve prémonitoire, des performances artistiques radicales, le thème musical de La Panthère rose, une enquête policière, la menace xénophobe. On aimerait parfois refuser les déviations imposées à la lecture pour rester auprès de Daria, mais une forme de suspens s’installe : comment les fils narratifs vont-ils se rejoindre ? Où est Khaled ?
Composé comme un tableau avec ses rimes, sinon de couleurs, du moins d’analogies (ainsi les vibrations qu’on retrouve dans les hallucinations de Nico, les corps amoureux, le tremblement de terre, le groupe musical du frère de Khaled), le roman s’abandonne à une hétérogénéité totalement libre. Et même si l’on peut regretter un...

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