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Entretiens La nuit italienne

février 2014 | Le Matricule des Anges n°150 | par Thierry Guichard

Remettant ses pas dans celui qu’il fut à 25 ans, Denis Podalydès raconte le tournage de son premier film avec une tendre drôlerie. Et dans l’amour incandescent des mots.

Il est ici Sarkozy et il est Sartre là. Il donne ses traits à Harpagon, sa voix à Matamore. Il lit pour un public conquis Novarina, Echenoz, Fabre ou Montalbetti. Il met en scène Tchekhov, Rostand ou Mauvignier. Il écrit sa vie de comédien, son afición errante et parfois hagarde et quand il évoque les voix aimées, ça lui vaut un prix Femina essai. On savait que Denis Podalydès était un stakhanoviste du théâtre (lire Scènes de la vie d’acteur – 2006, Seuil-Archimbaud), mais au fil des livres qu’il publie on se rend compte que c’est de la vie tout entière qu’il est le stakhanoviste. Sa filmographie s’ouvre en 1989 avec Xenia de Patrice Vivancos et c’est, passés au filtre de l’écriture et des souvenirs, ces débuts-là qu’évoque son nouveau livre Fuir Pénélope. Un roman : le narrateur se prénomme Gabriel et la fiction vient combler les trous de mémoire. Gabriel est natif, comme ses frères, de Versailles. Comme l’un d’eux, il se passionne pour le cinéma : celui des Cahiers où la technique est une excroissance de la pensée. Il fait du théâtre et se prend les pieds dans les pédales des voitures qu’il conduit depuis peu et casse assez vite. Il rate aussi sa vie amoureuse, pris dans une maladresse à aimer toute buster-keatonienne. La terrible Marianne le congédie et il en a le cœur barbouillé. Aussi c’est une aubaine pour lui qu’un jeune réalisateur grec, assistant du grand Theo Angelopoulos, le sollicite pour jouer, dans son premier film, le premier rôle. Dans Fuir Pénélope, le film s’appelle L’Étrangère. Mais puisque Gabriel est Denis, rendons à l’étrangère son prénom : Xenia.
Si Podalydès ouvre son roman par des séances laborieuses (et drôles) de conduite automobile, c’est probablement pour donner une sorte de « la » : son alter ego conduit sa vie avec beaucoup de maladresse. De même l’équipe du tournage, du réalisateur rongé par l’angoisse et des désirs inexprimables jusqu’à l’actrice principale, une Grecque qui croit parler français quand c’est un affreux charabia qu’elle ânonne. Entre la Grèce et l’Espagne, nos pieds nickelés traquent qui son personnage, qui son film, qui la langue de l’autre. Ce qui sauve Gabriel du naufrage, c’est son amour des mots. Les mots grecs qu’il apprend avec une gourmandise contagieuse, les mots de Rabelais qui l’accompagne dans son errance, ses propres mots qu’il écrit à sa cruelle plus aptes à la noyer qu’à la ramener à lui. Dans ce désir de voir, de comprendre, de dire, d’aimer, peu à peu le lecteur entend l’angoissante injonction : ne rien rater de la vie. Une injonction qui peut conduire à devenir acteur pour vivre d’autres vies que la sienne ou romancier. Et parfois les deux.

Denis Podalydès, Fuir Pénélope affiche le genre « roman » sur sa couverture, mais on vous reconnaît pleinement dans Raphaël. Pourquoi cette indication de roman ?
Je suis pleinement Gabriel, (qui est mon second prénom), c’est-à-dire moi en 1989, sans le regard rétrospectif que je peux avoir aujourd’hui. J’ai tâché de...

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