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Dossier Nathalie Quintane
Écrire en hors-piste

octobre 2014 | Le Matricule des Anges n°157 | par Thierry Guichard

Enfant des Trente Glorieuses, Nathalie Quintane a su trouver la voie de l’affranchissement et de l’apprentissage permanent grâce aux livres, à l’art et à la poésie. Et s’est armée joyeusement pour affronter la confusion du monde.

Elle a beau pratiquer l’autobiographie (Début) ou l’essai autobiographique (Tomates), Nathalie Quintane n’est pas du genre à montrer son vécu à tous les passants (pour paraphraser l’expression de Marc Petit à l’encontre d’une autobiographe plus directe). Le « je » de ses livres n’est jamais elle, ou pas seulement, comme dans « Stand Up », le texte qui ouvre Les Années 10. Un livre qui paraît ces jours-ci et se place dans la lignée de Tomates, où l’écrivain revenait sur l’affaire dite de Tarnac qui vit Julien Coupat et ses amis accusés de terrorisme et leurs livres versés au registre des circonstances aggravantes (voire à celui des preuves, sic !). Les Années 10 s’affirme comme le livre le plus nettement politique de Nathalie Quintane et mêle la réflexion politique, historique et sociale à la littérature. Il signe, ce livre, une manière assez nouvelle de mêler réflexion politique et littérature et désigne, de ce fait, une urgence sensible face à la montée d’une extrême droite populaire.
Nathalie Quintane est une enfant des années 60, héritière comme beaucoup, d’une génération qui passa en une vie des classes modestes aux classes moyennes. La vague des Trente Glorieuses déposant sur la berge la modernité domestique (du robot ménager à la télévision) en même temps qu’un reflux de l’idéologie et du social. Elle naît au printemps 1964 dans le XVIIe arrondissement parisien. L’auteur de Jeanne Darc filtre ses souvenirs. Sur la scène familiale, c’est d’abord la grand-mère, déjà croisée dans ses livres, qui apparaît avec la méthode Boscher à la main. C’est elle qui apprend à lire à la jeune enfant, avec le rêve bien ancré, que la petite-fille d’ouvrière devienne institutrice, au moins. Elle sera exaucée.
Venu de Catalogne du Nord, le père rencontre la mère montée du Limousin à Paris. Tous les deux travaillent aux PTT, deviennent parents très tôt, n’ont pas de place d’abord pour l’enfant dans la chambre d’hôtel qu’ils occupent. D’où une mise en nourrice chez la grand-mère maternelle, gantière à domicile. Une mamie pédagogue qui apprend à marcher à l’enfant, avant donc, de mettre en pratique la méthode Boscher pour enseigner la lecture avec la complicité de La Chèvre de Monsieur Seguin comme il est dit dans Les Années 10.
On vient donc de deux familles d’ouvrier, la guerre est derrière, le bonheur ménager devant et il se concrétise via le pavillon de banlieue (« à retaper toujours ») à Pierrefitte (après passage obligé en HLM). Pour la fille unique, l’entrée à l’école (« seul endroit où je suis autorisée à sortir ») fait un appel d’air : on s’y fait des copines. Plus tard, au collège, c’est sur le monde qu’on s’ouvre. Nous sommes en terres communistes et les enfants sont sensibilisés à la solidarité entre les peuples, aux problèmes de pollution. « Ma prof de maths m’a fait mon éducation politique. Je pense que nous bénéficiions des retombées de 1968. Il y avait alors une conscience sociale et politique, qui va disparaître avec mon...

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