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Dossier Jérôme Ferrari
Métaphysique quantique

mars 2015 | Le Matricule des Anges n°161 | par Thierry Guichard

L’œuvre de Jérôme Ferrari est constituée de livres, pour la plupart des romans, d’une densité thématique singulière. L’homme y est placé face à l’Histoire, au destin, à ses responsabilités et à ses actes, comme rarement dans la littérature française contemporaine. Mais surtout, ces romans sont des sanctuaires d’une langue taillée pour se confronter à l’indicible.

L’homme affiche une simplicité qui n’est pas feinte. Cordial sans en faire la démonstration, il fixe son interlocuteur de ses yeux noisette qui peuvent virer au noir, et se prête sans hésitation au jeu des questions. Il avait été décidé que l’entretien qui suit prendrait la forme d’un échange par courriers électroniques pour ne pas plomber un agenda déjà bien serré (en une semaine, si on a bien suivi, notre hôte s’est rendu en Angleterre, en Allemagne où Le Principe sort simultanément avec l’édition française, et à Bruxelles), mais aussi pour permettre à l’écrivain de prendre le temps de livrer des réponses précises, défaites de cette superficialité à quoi condamne parfois l’oral. Plongée dans une pensée de la littérature.

Jérôme Ferrari, Le Principe tourne autour de la question de la responsabilité, de l’éthique, du bien et du mal. C’est un questionnement que l’on retrouve en permanence dans vos livres. Est-il le socle de votre travail d’écrivain ?
Il ne me semble pas. Je n’ai jamais eu beaucoup de goût pour les questions morales et, quand j’ai eu le projet d’écrire un roman sur Heisenberg, c’est un aspect auquel je n’ai pas du tout pensé. Ce qui m’intéressait, c’était la dimension poétique de l’interprétation de la physique quantique défendue par des physiciens comme Heisenberg ou Bohr : cette idée troublante qu’on est condamné à décrire avec les seuls concepts dont on dispose, ceux qui structurent le langage et la pensée, quelque chose que ces concepts ne peuvent absolument pas saisir de manière adéquate et qu’on ne peut donc exprimer que par métaphore. C’est vraiment là le point de contact entre la physique quantique et la littérature. Mais j’ai très vite pris conscience que je ne pourrais pas faire l’impasse sur le problème, par ailleurs insoluble, posé par l’attitude de Heisenberg avant et pendant la guerre. Je m’y suis résigné. Heureusement, en travaillant, j’ai fini par trouver cela passionnant et l’idée que je me faisais de mon roman a évolué. De nouveaux écueils sont apparus – dont je me serais bien passé parce que j’en avais déjà identifiés plus qu’il ne m’en fallait. Il fallait que je veille à ne pas tomber dans le réquisitoire ou la plaidoirie. Et ce n’était pas facile parce que je ressens une immense empathie pour Werner Heisenberg. C’est contre cette empathie que j’ai dû lutter. Pour Où j’ai laissé mon âme, c’était exactement l’inverse : je devais lutter contre ma répulsion.

Parmi les écueils n’y avait-il pas le risque de rendre opaque pour un lecteur non averti la physique quantique ? Quels autres écueils aviez-vous identifiés ?
Il est vraiment dommage que la physique quantique soit si difficile à comprendre, non pas seulement dans l’appareil mathématique qu’elle utilise (et auquel je n’ai évidemment pas accès) mais dans ses concepts mêmes. Le monde tel qu’elle le décrit, au niveau atomique, semble aberrant, contradictoire, rigoureusement impossible, presque ensorcelé. La première fois que...

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