La lettre de diffusion

Votre panier

Le panier est vide.

Nous contacter

Le Matricule des Anges
ZA Loup à Loup 83570 Cotignac
tel ‭04 94 80 99 64‬
lmda@lmda.net

Connectez-vous avec les anges

Vous n'êtes actuellement pas identifié. Pour pouvoir commander un numéro, un abonnement ou bien profiter, en tant qu'abonné, des archives en ligne, vous devez vous connecter avec votre compte.

Retrouver un compte

Vous avez un compte mais vous ne souvenez plus du mot de passe ? Vous êtes abonné-e mais vous vous connectez pour la première fois ? Vous avez déjà créé un compte, peut-être, vous ne savez plus trop ?

Créer un nouveau compte

Vous inscrire sur ce site Identifiants personnels

Indiquez ici votre nom et votre adresse email. Votre identifiant personnel vous parviendra rapidement, par courrier électronique.

Informations personnelles

Pas encore de compte?
Soyez un ange, abonnez-vous!

Vous ne savez pas comment vous connecter?

Dossier Jack London
La vie qui déborde

juillet 2016 | Le Matricule des Anges n°175 | par Philippe Savary

Témoin d’un siècle naissant, Jack London n’aura pas « ménagé la régularité de son pouls ». Il vivait, écrivait et rêvait en grand. Retour sur une œuvre-vie folle, féroce et fraternelle, en compagnie de Noël Mauberret, spécialiste de l’écrivain californien.

Originaire des Hautes-Alpes, dont beaucoup de ses aïeux émigrèrent en Californie au XIXe siècle, Noël Mauberret préside l’Association des amis de Jack London. Il dirigea la Jack London Society aux États-Unis, de 2012 à 2014. Il fut également le maître d’œuvre d’un chantier colossal : la réédition, chez Phébus, en 38 volumes, des œuvres de l’auteur de L’Appel de la forêt.

Jack London, c’est avant tout une énergie créatrice hors du commun. Près de cinquante livres écrits (romans, nouvelles, essais, reportages…) en une quinzaine d’années. Comment expliquer cette vitalité ?
London meurt à l’âge de 40 ans, après avoir écrit cinquante livres, publié trois volumes de correspondance, bâti un ranch qui occupe la moitié d’une vallée, préparé des films, construit un bateau de 17 m pour entamer un tour du monde qu’il n’a jamais achevé… London est doté d’une force, d’une volonté assez incroyable. Enfant, il avait travaillé dans une usine douze heures par jour. Il ne voulait plus être exploité. Et fait ce serment : « Je ne vendrai que ma matière grise, plus mes muscles ». À son retour du Grand Nord canadien, il se fixe alors une discipline : écrire mille mots chaque matin, où qu’il soit, quelles que soient les conditions.

« J’ai toujours, je crois, poussé les choses à l’extrême », confie-t-il dans John Barleycorn, son autobiographie d’alcoolique repenti. Il était insatiable dans tous les domaines…
C’est un homme d’action. Il ne s’économise pas. Et puis, comme Balzac, il est pris par le mécanisme des dettes. Son ranch lui coûte des fortunes, la construction de son voilier Le Snark est un fiasco. Il écrit pour se renflouer. Et il en a marre. « Je suis à un point où je me couperai les doigts de mains et de pieds pour arrêter d’écrire, si je le pouvais. » Il s’épuise par l’alcool, les nuits sans sommeil. « Tu sais, papa est vieux maintenant », écrit-il à sa fille. Il a alors 37 ans.
Mais se mettre soi-même des limites impossibles explique-t-il tout ? On a beau donner des explications rationnelles, on bute sur le mythe. Comment faisait-il, concrètement ? « Pourquoi écrivez-vous autant ? », lui demande un journaliste. « Pour le pognon », répond London. Ce n’est pas seulement une provocation. Il est payé au mot. Il s’adapte au système capitaliste. C’est la loi du marché.
Une remarque quand même : lorsqu’il traverse le Pacifique à bord du Snark, où il n’a rien d’autre à faire que de contempler les étoiles, à focaliser son énergie uniquement sur l’écriture, il écrit son chef-d’œuvre, Martin Eden.

Il avoue d’ailleurs écrire une nouvelle pour pouvoir s’acheter un cheval…
Oui, c’est ça, ou pour se payer un lopin de terre… London avait le goût de l’aventure. Parce qu’il aimait rencontrer les gens. Et derrière chaque aventure, il y a la promesse d’un roman, de nouvelles, d’articles de journaux, de lettres, de photos, qui lui permettent de gagner beaucoup d’argent. Hearst, le magnat de la presse, le...

Cet article est réservé aux abonnés.
Auteurs, critiques, interviews, dossiers thématiques: découvrez tous les contenus du Matricule des Anges.

Retrouver un compte

Vous avez un compte mais vous ne souvenez plus du mot de passe ? Vous êtes abonné-e mais vous vous connectez pour la première fois ? Vous avez déjà créé un compte, peut-être, vous ne savez plus trop ?

Créer un nouveau compte

Vous inscrire sur ce site Identifiants personnels

Indiquez ici votre nom et votre adresse email. Votre identifiant personnel vous parviendra rapidement, par courrier électronique.

Informations personnelles

Pas encore de compte?
Soyez un ange, abonnez-vous!

Vous ne savez pas comment vous connecter?