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Poésie Puisqu’il fait jour

juillet 2018 | Le Matricule des Anges n°195 | par Richard Blin

Puisqu’il fait jour

Après À peine (Corlevour, 2012), un triptyque articulant « Promesses », « Passion » et « Pénombre » au fil d’un cheminement aussi émerveillé que vertigineux tant il s’aventure dans les contrées d’une réalité qui échappe, voici Puisqu’il fait jour, le deuxième livre de Nicolas Waquet, un poète né en 1978, traducteur du latin, du grec ancien, de l’anglais et de l’allemand.
Le livre est composé de onze journées épousant chacune la course du soleil, comme autant d’occasions de mettre en lumière les tensions qui trament, décentrent ou défigurent l’être invisible de l’irrévocable réalité : « les nuages se révulsent / dans le miroir des flaques // le ciel s’ouvre à l’envers // j’entrevois l’embrasure par / laquelle échapper // à nos amours bâtardes / boiteuses / et moribondes ».
Sous l’action perturbatrice de la lumière quelque chose déborde, indique une faille dans la plénitude, se fait l’écho d’une dissonance fondamentale et des étapes d’une lutte intérieure. « cent / mille mains éclatantes / percent le crépuscule // s’arrachent / jalouses / l’empire du jour déchu // violent les tombes de l’ombre / où il repose à peine ». Une accumulation d’affects antagonistes, de résurgences d’éprouvantes commotions nimbe la splendeur de ce qui est, et son horreur : « printemps sacré / tu règnes / chargé d’effroi et de défi // dans le mouvement des grands fleuves / dans l’élan de mon sang ramifié // printemps / j’attends déjà ta décadence / et le froissement des eaux mortes ». C’est la nue-présence de ce terrible réel, de « ces puissances qui vont / viennent / dans les vertèbres du monde » que Nicolas Waquet rend intensément tangible. Chaque poème en témoigne comme d’un combat tendu vers une impossible issue. Une lutte où se joue chaque fois à neuf ce qu’exister veut dire quand il s’agit d’ouvrir un espace où être.

Richard Blin

Puisqu’il fait jour, de Nicolas Waquet
Corlevour, 96 pages, 16

Le Matricule des Anges n°195 , juillet 2018.
LMDA papier n°195
6,50 
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