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Dossier Jorge Luis Borges
Nuée d’oiseaux

novembre 2018 | Le Matricule des Anges n°198 | par Thierry Guichard

Écrivain multiple (poésie, roman, nouvelles, essais) et traducteur, Christian Garcin a publié Borges, de loin et des romans où les labyrinthes et les rêves rappellent l’univers du maître argentin.

Christian Garcin, de quelles manières Borges a-t-il formé le lecteur et l’écrivain que vous êtes devenu ?
Probablement d’une double manière : par certains des thèmes autour desquels gravite une partie de son œuvre, et qui recoupaient les préoccupations encore informulées du jeune lecteur que j’étais (paradoxes temporels, figures du double, narration labyrinthique, spéculations métaphysiques, le monde comme un livre à déchiffrer) ; et, pour l’élaboration de mes propres fictions, par les jeux d’échos, de symétries, de résonances, à l’intérieur d’une nouvelle, d’une nouvelle à l’autre dans un recueil, et d’un recueil à l’autre dans le corpus tout entier.

Dans ses Entretiens sur la poésie et la littérature, Borges évoque l’idée du livre écrit par « l’Esprit Saint  » : selon son exemple les livres de Shakespeare et ceux de Mark Twain pourraient avoir été écrits par la même personne. Et il ajoute : «  tous ces livres ont été écrits par l’Esprit Saint, qui est unique, dictés à différentes périodes à des hommes différents dans des pays différents ». Une idée qu’on pourrait retrouver dans certains de vos livres, non ?
Je ne me souvenais pas de cette histoire d’Esprit Saint – pas sous ce terme-là en tout cas. Et j’imagine bien la voix douce, le ton ironique et amusé de Borges disant cela… Je ne sais pas si on peut l’appliquer à certains de mes livres, mais du strict point de vue de Borges il est certain qu’on pourrait le dire de la littérature tout entière. Un seul auteur, anonyme et intemporel, qui déclinerait certains motifs d’un livre à l’autre à travers l’histoire et le temps. Comme un nuage mouvant d’oiseaux dont l’un se poserait de temps en temps sur l’épaule d’un auteur, lui dicterait un livre, ou certains motifs d’un livre, puis regagnerait son nuage – lequel serait lui-même un seul oiseau fait de tous les oiseaux, le Simurgh des légendes perses dont Borges parle souvent, soit directement, soit métaphoriquement. Borges avait le génie d’élaborer des théories nourries de légendes, de traditions et de spéculations diverses, qu’il déclinait ensuite dans ses nouvelles, ses poèmes, ses conférences et ses entretiens. Je crois qu’il ne faut pas y voir, du moins pas forcément, une quelconque conviction – Borges aimait trop les masques pour cela –, mais la séduction, intellectuelle et sensible à la fois, qu’opère une idée, à laquelle on décide de souscrire.

Une chose qui vous éloigne de Borges, c’est son jugement sur le roman qu’il ne trouvait pas intéressant (lui préférant la poésie ou la nouvelle). La concision de ses proses est-elle un modèle pour vous, ou regrettez-vous sa sécheresse ?
Il est certain que le foisonnement romanesque ne répondait pas au goût profond, ni à la personnalité, d’un poète comme lui, qui dans son œuvre poétique avait peu à peu abandonné la métaphore pour parvenir à un idéal de concision proche du haïku. Le genre de la nouvelle lui convenait parfaitement car, au contraire du roman...

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