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Dossier Jorge Luis Borges
Une bibliothèque en héritage

novembre 2018 | Le Matricule des Anges n°198 | par Thierry Guichard

Écrivain et traducteur argentin vivant en France, Eduardo Berti fait partie de l’Oulipo. Ses livres ont parfois un air de famille avec ceux de Borges.

Eduardo Berti, vous avez été journaliste en Argentine. Qu’évoque le nom de Borges pour les Argentins, lecteurs ou non ? Quel est le Borges le plus lu : le poète, le conférencier, le nouvelliste ?
C’est difficile de répondre à une telle question sans trahir Borges, dont l’œuvre (avec des nouvelles qui sont un peu des essais, avec des livres où il mêle des poèmes et des nouvelles, parmi d’autres gestes du même type) semble brouiller les frontières traditionnelles entre les genres. Je dirais, quand même, qu’il y a parmi les « gros lecteurs » beaucoup qui aiment un peu plus ou qui lisent un peu plus les nouvelles de Borges. Sinon, pour les moins lecteurs, je crois que Borges a été (il l’est encore) avant tout un personnage public proche de la mythologie. Quand j’étais enfant et que Borges était vivant (je parle des années 1970), son « livre vert » (les Œuvres complètes publiées par Emecé) se trouvait presque partout, sans être lu par tous ; et son personnage était omniprésent, sans perdre son mystère. Il y avait des imitateurs à la télé qui parodiaient les personnalités les plus connues de l’époque (sportifs et artistes, principalement) et Borges faisait partie des personnalités « imitées ». Il y avait une émission tous les après-midi à la radio la plus écoutée du moment, la radio du foot et du tango ; on y retrouvait Borges régulièrement, à côté de l’animateur (Antonio Carrizo), car ils pouvaient passer des heures à bavarder devant le micro. Mais Borges, même étant là, dans les mass-media, semblait toujours un peu à part, réfugié dans sa cécité, parlant des écrivains et des sujets qui étaient ses obsessions, parlant au fond avec lui-même ; toujours cordial mais ne faisant pas trop attention aux interlocuteurs qui s’installaient devant lui, l’un après l’autre.

Quel héritage Borges vous a laissé vous dont les livres comme La Vie impossible ou Inventaire d’inventions affichent un air de famille avec Fictions, notamment ? L’Oulipo auquel vous appartenez ne s’inscrit-il pas, dans une forme peut-être plus ludique, dans l’arbre généalogique borgésien ?
Borges m’a laissé (nous a laissés : je parle des écrivains de ma génération et aussi de la précédente) bien entendu son œuvre, mais aussi toute une liste de lectures : une bibliothèque borgésienne qui a été (et continue à être) canonique et pas seulement en Argentine. Si j’ai lu très jeune la nouvelle Wakefield, de Nathaniel Hawthorne, qui m’a marqué et m’a poussé plus tard à écrire le roman Madame Wakefield, c’est en bonne partie parce que Borges la tenait parmi les textes « précurseurs de Kafka », alors qu’en revanche Wakefield ne figure presque pas dans la biographie que Henry James a dédiée à Hawthorne. Concernant mes bouquins, je sais que dans La Vie impossible j’ai pris une des stratégies qu’Italo Calvino considérait comme typiquement borgésiennes (parler des livres qui n’existent pas comme s’ils existaient), mais pour aller au-delà de la littérature : pour parler de films,...

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