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Dossier Gabrielle Wittkop
Des femmes puissantes

novembre 2020 | Le Matricule des Anges n°218 | par Éric Dussert

Celles et ceux qui aborderont avec Hemlock l’œuvre de Gabrielle Wittkop la découvriront sous son angle le plus flamboyant. Et le plus généreux. Ce roman de 1988 publié par les Presses de la Renaissance était le cinquième volume de fiction publié par la bientôt sexagénaire. Après le succès d’estime du Nécrophile et un intérêt relatif pour ses productions suivantes, elle frappait un grand coup en optant pour un nouveau roman historique – le précédent était la fresque des Rajahs blancs, 1986 – composé avec autant de minutie que d’ambition. Ce livre s’intitulait alors Hemlock, ou les poisons – son sous-titre est désormais « À travers les meurtrières ». On se souvient qu’Hemlock est le nom anglais de la ciguë et c’est le nom d’une femme, notre contemporaine qui sert le récit de son existence tiraillée entre un mari malade qu’elle songe à euthanasier, et des activités qui la mènent en des logis exhalant fort les fumets de l’Histoire. À Agra (Inde), un médecin lui parle de l’Anglaise coloniale Mrs Fulham, à Rome la marchese S. lui parle de Beatrice Cenci et l’antiquaire parisienne Zaharov lui conte la tragique destinée de Mme de Brinvilliers. Ciguë ressent les affres et excitations des trois empoisonneuses, fascinants personnages, qui se partagent les intrigues tissées par cette parque apprentie.
Le portrait de femme, Wittkop l’avait abordé déjà avec sa biographie de Madame Tussaud (1976), son meilleur livre d’après François Rivière auquel on ne peut guère donner tort en matière de biographie. Ici, elle ajoute suspens, tableaux somptueux, scènes inoubliables, sans négliger ses gimmicks récurrents : foules abjectes, turpitudes morales, descriptions précises des textiles et des couleurs, cliniques des corps humain (sanies comprises), sans négliger le détail des mises à mort, douloureuses si possibles. Bien sûr, les drogues sont largement mises en valeur dans le cadre de cette « subjuguante trinité du double » (Karine Cnudde) où ne manquent pas un bouton de guêtre, pas une soie, pas une poudre, pas une perruque. Et puisque « Nous vivons chaque jour un drame de Beckett adapté pour le Grand-Guignol », c’est un 11 septembre, que Beatrice Cenci, évoquée par Artaud autrefois, attend son supplice…

E. D.

Hemlock : À travers les meurtrières
Quidam, postface de Karine Cnudde,
556 pages, 25

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