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Poésie Forêt des mots

avril 2022 | Le Matricule des Anges n°232 | par Thierry Guinhut

Quoique laconique, le titre dit assez l’intrication entre un espace et le langage. Une alternance de brèves proses et d’un vaste flux de vers libres compose ce qui est moins un recueil qu’un poème au long cours. Nous voici dans une forêt obscure dantesque mais sécularisée, dans laquelle s’aventurent des êtres parlants. Une tribu disparate avance dangereusement, frayant son chemin parmi les arbres à la manière de qui s’avance parmi les dangers du langage, « taraudant la moelle avec fureur ».
Le déroulé poétique paraît puiser au fonds le plus ancien des littératures. En un conte mystérieux, l’on croise « la maison de l’ogre », les protagonistes sont « tourmentés par l’attente des loups ». Cependant le récit – et son flux de paroles – est intemporel ; il s’embrase par instants de lyrisme, il bruit de polémique et d’ironie, non sans véhiculer une ardente satire contre notre modernité. Les paroles sont vivantes, « comme autant de lianes », les voix s’entremêlent, c’est « une mission d’enfer », tandis que le bavardage parcourt les pages, dénonçant les clichés et les attentats contre la langue, mais aussi son « leurre ». L’on croirait lire une fatrasie, une épopée de l’humanité à l’incertain destin. Parfois, dans la course et la rumeur langagière, des aphorismes surgissent : « Qui n’a plus de mémoire n’a pas de devoirs ». À la voix singulière d’Odile Massé sont associés les expressifs et dansants graphismes et sanguines arbustifs de Paul de Pignol qui illustrent cet ouvrage : le seul reproche que l’on puisse leur faire c’est d’être trop peu nombreux.

Thierry Guinhut

Forêt des mots
Odile Massé
Dessins de Paul de Pignol
L’Atelier contemporain, 160 pages, 20

Le Matricule des Anges n°232 , avril 2022.
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