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Domaine étranger La Bonne Lady Ducayne

février 2024 | Le Matricule des Anges n°250 | par Thierry Guinhut

Qui sait si nous sommes dans un roman à l’eau de rose ? Mais une eau peut-être teintée de pourpre, celle du sang. Car la Cendrillon du récit, la jeune Londonienne Bella, doit se résoudre à devenir demoiselle de compagnie pour contrer sa pauvreté et celle de sa mère, au péril de sa vie, quoiqu’elle n’en ait pas le moins du monde conscience. Engagée par une fort vieille dame, « la rêveuse romantique » est embarquée dans un voyage en Italie, qui lui « avait toujours paru utopique ». L’euphorie est au rendez-vous parmi les paysages méditerranéens. Mais le plaisir de Bella s’émousse : n’est-elle pas moins en forme ? Pendant que Lady Ducayne affecte une vieillesse indécente sous son « masque parcheminé », elle est assistée par le docteur Parravicini, qui la contemple en « artiste qui ressentait une immense fierté devant sa création ». Ce dernier panse également des piqûres de moustiques « au sommet d’une veine » de la jeune fille, dont les prédécesseures ont vu leur santé décliner jusqu’à la mort. Les cauchemars et la mélancolie l’oppressent. Herbert Stafford, bien plus jeune médecin, qui avec stupéfaction reconnaît sur le bras blessé la marque d’une « saignée », saura-t-il veiller sur elle et sur son cœur ?
Auteure aussi originale que prolifique de romans policiers, Mary Elizabeth Braddon (1835-1915) aime cependant à flirter avec le conte, voire le fantastique, dans la tradition du courant gothique. C’est en effet, en 1896, soit un an avant le Dracula de Bram Stocker, dont elle était l’amie, une délicieuse variation sur le thème du vampirisme. Elle use d’une écriture vivante et colorée, d’un art du suspense consommé, non sans le sens de l’ironie, parfois ravageur. De ce côté de la Manche, une Victorienne trop ignorée, en somme.

Thierry Guinhut

La Bonne Lady Ducayne
Mary Elizabeth Braddon
Traduit de l’anglais (Royaume-Uni) par Jacques Finné
Corti, 80 pages, 13,50

Le Matricule des Anges n°250 , février 2024.
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