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Dossier Éric Holder
Un appel au coeur

juin 1995 | Le Matricule des Anges n°12 | par Thierry Guichard

Eric Holder évite de parler de son travail. La littérature s’échange de lecteur à lecteur. Aussi l’écrivain est-il plus prolixe lorsqu’il s’agit d’évoquer « les anciens » et même « les modernes » dont parfois, il s’inspire.

Mener une interview avec Eric Holder, c’est s’exposer aux digressions de la conversation. L’écrivain n’aime pas tant parler qu’écouter son interlocuteur. Une bouteille de rouge sur la table, le feu dans la cheminée, les chats et le chien de la maison ensommeillés sur un fauteuil ou un tapis ; il faut s’accrocher à son carnet de notes pour garder le fil de l’entretien. Dans ses réponses parfois, Holder retrouve les intonations qui illuminent l’accent du sud et laisse ses mains finir quelques phrases. Mais, bien qu’affable, disponible, Eric Holder semble rester en lui. On pense à certains de ses personnages, au Raphaël de L’Ange de Bénarès, capable de vivre en ce monde tout autant que dans ses rêves. Il n’est pas improbable que ce soit ainsi et dans ces moments-là que s’écrivent les premières feuilles de brouillon d’un texte à venir.

En exergue de votre dernier roman vous citez Philip Larkin : « …nous devrions avoir souci / Les uns des autres, nous devrions avoir de la bonté / Pendant qu’il est encore temps. »..
Ça c’est de la poésie. Larkin c’est un poète alcoolique très connu en Angleterre. Les quelques lignes que je cite sont tirées d’un recueil paru dans la collection Orphée (La Différence) : Où vivre, sinon. Larkin part de l’histoire d’un hérisson passé sous une tondeuse et, comme ça, avec cette chose simple, ce petit drame, on continue sur la mort. Une tondeuse, un hérisson, c’est tout.
… cette citation est presque une définition du Holder deuxième mouture. Cette attention aux autres semble plus marquée dans vos textes depuis Les petits Bleus. C’est comme si vous aviez trouvé votre voi(e)x…
Au début, on écrit comme on fait des numéros de claquettes et puis, après, il y a des choses beaucoup plus importantes qui viennent à jour. J’ai du mal à en parler. Je ne suis pas content de mes premiers textes, tu te sens petit con, vraiment petit con. Après, il y a plus d’amour, plus de respect, plus de pardon. Même le mot de « bonté » qu’utilise Larkin, on est tenté d’en rire, mais pourtant il est vrai. Il faut être un chien pour en rire, un snipper. En face des snippers, il y a des termes qui font de la mauvaise littérature : la gentillesse, la bonté, l’amour, le don.
Il s’agit donc de ne jamais dire ces mots. Il faut faire sentir tout ça sans le dire. Pour dessiner un chat : ne pas dessiner un chat.
Le don, la bonté, ce sont des termes que l’on pourrait entendre du côté de ceux qui veulent une littérature politically correct, sans aspérité, propre sur elle. Une littérature que vous avez rejetée dans Modiano cantabile par exemple.
C’est vrai, mais c’est la violence qui permet de faire sentir les bons sentiments. Pas cette littérature à laquelle vous faites allusion. Il y a des chiens qui sont du parti de la bonté. Mais Modiano cantabile c’était péremptoire quand même. Aujourd’hui, je crois qu’écrire c’est être à l’écoute.
Etre à l’écoute de soi ou des autres ?
Des deux. Etre à...

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