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Entretiens Richard Morgiève : le risque de l’authenticité

décembre 1996 | Le Matricule des Anges n°18 | par Alex Besnainou

Hormis ses romans policiers, Richard Morgiève publie avec Mon Beau Jacky son septième livre. Un livre déchiré et ironique, explorant avec violence et douceur des territoires bouleversants et dérangeants, ceux de l’âme mise à nu. Un homme pur, vu de face.

Mon Beau Jacky

Sex Vox Dominam

Richard Morgiève (« J’ai quarante-six ans et je suis fragile ») est un auteur irritant. Récemment, à l’occasion de la sortie de Mon Beau Jacky, un journaliste l’a traité de « démagogue » et un autre « d’auteur écrivant pour gagner sa vie ». Effectivement, Morgiève écrit pour gagner sa vie, mais pas au sens où on l’entend généralement, il cherche dans l’écriture la vie qu’il a perdue quelque part dans son enfance troublée, (à treize ans, il est orphelin, suite à un cancer de sa mère et au suicide de son père), ou dans son adolescence (dealer de faux haschich entre autres activités) ou encore ailleurs et cela n’est pas notre problème. Chacun a l’existence qu’il peut et le lien entre Richard Morgiève et nous autres lecteurs, ce sont ses livres, de plus en plus extrêmes, de plus en plus décalés, de plus en plus uniques. Point de pathos chez lui, aucun maquillage. Depuis Des Femmes et des boulons, son premier roman de littérature « générale », il cherche à extirper à chaque mot sa substance propre, sorte de note qui fait résonner en nous une corde sympathique dont on ignore parfois même l’existence. Il démolit littéralement les phrases pour qu’elles expriment sans aucune contrainte une force venue d’ailleurs, hors conscience. Il quitte le réel sans regarder en arrière. Fausto est un conte de fée, un pied de nez à la fatalité, Sex Vox Dominam une pulsion sexuelle sadomasochiste à l’état brut, Mon Beau Jacky une litanie amoureuse d’un homme pour sa sœur. Son autobiographie est éclatée dans ses divers écrits même si Un petit homme de dos condense dans une beauté troublante son passé oscillant entre les souvenirs et l’imaginaire. Ses livres vivent parce qu’ils respirent d’un souffle qui peut varier de la douceur et du calme au halètement le plus désordonné. Il a trouvé la force d’écrire dans « ce qu’il avait de plus misérable en lui parce que c’est l’endroit où se situe la véritable beauté ».
Edmond Jabès, dans Le Livre des questions, écrit : « Qu’est-ce qu’un écrivain ? Un homme de lettres ? Non pas, mais une ombre qui porte un homme. »

Vous paraissez marginal, comment vous situez-vous dans le paysage littéraire ?
Comme je suis orphelin, j’ai tendance à être paranoïaque. Au fond, je n’ai pas de place, comme tout un chacun d’ailleurs et c’est peut-être ce que je cherche en écrivant. Mais pas socialement. Cela n’a pas de sens. C’est très personnel d’écrire. En même temps, paradoxalement, il y a la volonté secrète d’être lu. C’est une question que je me pose et qui me perturbe. Je ne sais pas. Mais c’est sûr qu’on ne doit pas vendre son image. Ne pas tomber dans le piège. Enfin, essayer. J’écris pour établir moi-même mes propres règles, n’ayant jamais pu adhérer à celles des autres. Et puis, j’écris aussi pour transmettre l’histoire de ma famille, pour donner du sens à ce formidable chaos qu’a été mon enfance.
Nommer les choses, c’est les faire exister ?
J’ai écrit un roman, Andrée, sur ma fille, pour ma fille. Or...

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