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Histoire littéraire La baronne s’amuse

mai 1999 | Le Matricule des Anges n°26 | par Éric Dussert

Le Théâtre des marionnettes de Nohant

Qui a dit que les marionnettes étaient destinées aux enfants ? Si l’on en croit les enthousiastes Duranty, l’auteur du Théâtre des marionnettes du jardin des Tuileries (1862), Francis de Miomandre ou Jacques Yonnet le magicien des Enchantements sur Paris, la marionnette est bel et bien une récréation d’adultes. Bertrand Tillier en apporte une preuve en rééditant Le Théâtre de marionnettes de Nohant, un article de 1876 où George Sand expose avec chaleur le travail de son fils le marionnettiste Maurice.
Le théâtre des Sand voit le jour au moment où George lassée du socialisme se transforme en châtelaine berrichonne. En 1848, l’Indre manque encore de divertissements, aussi organise-t-elle dans sa propriété des spectacles qui obtiendront grâce au talent de son fils une sacrée réputation. Maurice Sand (1823-1889) était jusqu’alors un écrivain de troisième rayon. La marionnette va faire de lui un authentique artiste. Tandis que « la bonne dame de Nohant » fait les costumes, lui fabrique les décors, fignole les éclairages, invente des trucs et améliore sa dramaturgie.
Il est un homme-orchestre magique et enthousiaste au service d’une clientèle choisie, celle des artistes et comédiens qui sont reçus à Nohant et participent à l’occasion. Chopin lui-même accompagne les séances au piano. Comme le constate sa maîtresse, « avec des gens qui ont de l’esprit à revendre, il était difficile que ces représentations ne fussent pas d’exquis divertissements ». D’autant que Maurice ne lésine pas sur le ressort dramatique des saynètes comme en témoignent leurs titres : L’Auberge du haricot vert, Le Spectre chauve, Le Cadavre récalcitrant ou L’Ermite de la marée montante, etc.
« L’amusement, dit George Sand, est pour chacun de nous un joli petit idéal à chercher et à réaliser au coin de son feu, à la place du jeu où l’on s’étiole et de la causerie où l’on se dispute quand on ne dit pas du mal de tous ses amis. » Il est vrai qu’elle ne connaissait pas la télé. L’hommage à son fils est l’un des derniers articles de George Sand qui disparaît en juin 1876. Par hasard, son ultime roman reparaît lui aussi et il est également consacré au spectacle. Présenté par Aline Alquier, Albine Fiori (Du Lérot, 141 pages, 120 FF) est un roman épistolaire qui met en scène Taglioni, une comédienne fameuse en son temps. De chair et d’os celle-là.

Le Théâtre de marionnettes
de Nohant
George Sand

Séquences
128 pages, 85 FF

La baronne s’amuse Par Éric Dussert
Le Matricule des Anges n°26 , mai 1999.
LMDA PDF n°26
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