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Dossier Hubert Lucot
Des spaghettis bleus

juillet 2003 | Le Matricule des Anges n°45 | par Didier Garcia

L’œuvre d’Hubert Lucot se déploie dans des phrases complexes qui associent les passés et traquent le réel jusque dans l’anodin. Sous le patronage de l’exigence et de l’inconscient. Parution de « Opérations ».

On savait non seulement l’homme bavard, pour l’avoir entendu parler à l’occasion de lectures publiques (s’interrompant par exemple en plein milieu de son texte pour évoquer la grève des routiers), mais surtout très désireux de parler de son travail. L’entretien est donc pour lui l’occasion de s’expliquer, et c’est très naturellement qu’il se prête au jeu, cependant que semblent tomber du ciel quelques notes de piano (celles d’un voisin, « Philippe Lederman » dans Opérations)…

Vos trois premiers livres écrits (Absolument, Information, jac Regrouper) sont placés sous l’autorité de contraintes : refus de décrire, de raconter, d’utiliser certaines chevilles grammaticales, volonté d’écrire une autobiographie sans événements. On peut penser à une démarche oulipienne, en moins ludique… Pourquoi vous être imposé de telles contraintes ?
J’avais une idée de lumière et de resserrement comme base de l’art, pas seulement de la littérature mais de l’art. Cette lumière et ce resserrement, je les ai découverts par la suite chez Piero della Francesca et Cézanne. Donc il n’y a pas que le resserrement : il y a aussi la lumière. Alors, ça pourrait nous mener à une écriture de type Du Bouchet si on veut, avec beaucoup de blanc dans la page, mais là ce n’était pas le cas, parce que j’avais aussi comme autre modèle la phrase longue et complexe de Proust, et le monologue intérieur haché de Joyce… Donc en gros, ce que je me proposais de faire, mais avec les sens, et avec la pratique, pas avec l’intellect, c’était une phrase proustienne hachée, comme le monologue joycien, et lumineux comme la passion stendhalienne, ou la beauté à laquelle aspirent Stendhal et ses héros.
Mais les contraintes ?
Ce sont celles de la mort du roman aussi : il n’y a pas d’événements, pas de descriptions de type balzacien, la description robbe-grilletienne me semblait très bien pour Robbe-Grillet mais absolument pas bien pour moi, d’autant plus que j’avais l’exemple dès Absolument des sous-Robbe-Grillet que je ne citerai pas, c’était horriblement ennuyeux parce qu’il n’y avait aucune métaphysique, aucun trouble psychanalytique, et il y a un trouble psychanalytique chez Robbe-Grillet, on s’en est aperçu dans Labyrinthe et dans son cinéma.
Et la volonté d’écrire une autobiographie sans événement ?
Ce que je savais très très bien, et je crois que des tas d’écrivains le disent depuis des dizaines d’années, c’est que le présent, le surgissement du présent, ne se fait pas comme se ferait une série de phrases d’une ligne. C’est à la fois continu et discontinu, c’est à la fois très simple, presque inexistant, et complexe. On regarde une tasse, et puis on ne va pas le dire, parce qu’on ne la voit même pas la tasse qui est là, et tout à coup paf ! mille petites madeleines s’en mêlent, comme si un coup de fusil déclenchait mille perdreaux qui étaient sur l’arbre.
Dans Langst (1984), vous écrivez : « combien d’années ai-je attendu ce livre, qu’il se...

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