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Événement & Grand Fonds Oz en pleine lumière

avril 2004 | Le Matricule des Anges n°52 | par Emmanuel Favre

L’auteur de Mon Michaël et de Seule la mer signe un livre de mémoires foisonnant et romanesque et retrace à travers l’histoire de ses parents la genèse de l’État d’Israël. Rencontre.

Une histoire d’amour et de ténèbres

Tous ceux qui veulent mieux comprendre pourquoi Israéliens et Palestiniens se livrent une guerre sans merci depuis des décennies sans tomber dans le simpliste modèle hollywoodien qui consiste à désigner les bons et les méchants devraient se pencher séance tenante sur Une histoire d’amour et de ténèbres. Car sous couvert d’un destin individuel, d’une généalogie familiale, c’est la trajectoire collective d’une nation qu’il nous est convié de suivre.
Amos Oz, né Amos Klauzner, est un enfant « typiquement » israélien, issu de familles « vomies » par l’Europe. Ses parents et grands-parents ont quitté la Russie et la Pologne et sont venus s’installer à Jérusalem dès 1933. « Il y a soixante-dix ans, seuls les juifs étaient européens », se plaît-il à rappeler. « Mes parents et grands-parents n’étaient ni ukrainiens, ni polonais, ni russes. Ils étaient européens. C’est-à-dire : cosmopolites, intellectuels et parasites. Mon père lisait seize ou dix-sept langues et en parlait onze avec un accent russe à couper au couteau. Ma mère en parlait quatre ou cinq et en lisait sept ou huit. Ils lisaient en allemand et en anglais pour la culture, rêvaient probablement en yiddish et parlaient russe ou polonais quand ils ne voulaient pas que je comprenne. Ils ne m’ont enseigné que l’hébreu, de peur que je sois séduit par l’Europe, que je tombe sous son charme si j’en connaissais les langues. Nous étions dans les années 40 et l’Europe signifiait la mort pour les juifs. » On sent l’homme sur la défensive, peu disposé à nous parler politique. « Ma famille a été chassée comme de la merde », martèle-t-il non sans douceur, « il ne faut donc pas vous étonner que je ne me sente pas du tout européen. Chaque fois que l’Europe nous montre du doigt, nous et les Arabes, je ne peux m’empêcher de penser à l’humiliation dont mes parents ont été les victimes. »
Revenons donc au livre, au moment précis où les familles Klauzner et Mussmann débarquent en Israël. Cette troupe de héros tchekhoviens ne mesure pas vraiment où elle vient de poser le pied : « La Jérusalem que mes parents convoitaient se trouvait loin de chez nous : à Rehavia, noyée dans la verdure et le son du piano, dans trois ou quatre cafés aux lustres dorés, dans les salons du YMCA, où des Juifs et des Arabes épris de culture retrouvaient des Anglais éclairés et aimables, où des dames rêveuses au cou gracile glissaient dans leur robe de bal aux bras de messieurs en habit sombre. » Au lieu de cette Jérusalem tant rêvée, ô combien espérée, ils doivent faire face à une ville sale, bouillonnante, bigarrée, orientale. Aussitôt la grand-mère paternelle livre son verdict : « Le Levant est infesté de microbes. » Elle leur rendra la vie si impossible qu’Amos Oz se souvient avoir vu des virus changer de trottoir ou s’enfuir en courant lorsqu’il se promenait avec elle.
« Une grande partie du texte montre comment je me suis guéri de mon propre fanatisme. »

Selon l’écrivain d’Arad, « Israël est un...

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