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Dossier Jean-Loup Trassard
L’arche de Trassard

juin 2004 | Le Matricule des Anges n°54 | par Thierry Guichard

Archéologue, Jean-Loup Trassard extrait du sol une langue ancestrale et les gestes oubliés qui mariaient l’homme à la nature. Avec le souci permanent de rendre palpable la trace de ce qui fut, de ce qui disparaît, il restitue toute une civilisation dont on porte, encore un peu, la mémoire. Avec quel plaisir !.

Fervent opposant au remembrement qui gomme le paysage, meurtri des pratiques modernes de l’agriculture qui saccagent les sols, c’est pourtant un Jean-Loup Trassard apaisé que nous avons rencontré. La vente de son bétail, le retrait des affaires agricoles y sont peut-être pour quelque chose. Mais on veut croire que la réussite littéraire de ses deux romans n’est pas étrangère à la sérénité de l’homme. Trassard s’est bâti tout un univers, charnel et profond, et, grâce à lui, ce qui a disparu de nos campagnes est apparu dans les livres. Noé moderne, il sauve du naufrage ce qui rattache encore l’homme à sa terre.

Vous préférez qu’on dise de vous que vous êtes un écrivain agricole plutôt qu’un écrivain rural. Pourquoi cette distinction ?
C’est assez précisément le travail de la terre et l’élevage qui m’intéressent. Plus que la vie rurale dans son ensemble. Partout où je vais, aussi bien en Russie que dans le Queyras ou l’Aubrac, je fonce tout de suite voir les paysans pour leur poser des questions, leur dire que moi aussi j’élève des vaches (rires).
Mon père était antimilitariste. Il ne m’a jamais offert de petits soldats, mais, à la place, j’avais de petits animaux de ferme avec lesquels je jouais comme, avant, je me servais des moutons de la crèche pour faire une sorte de transhumance au coin de la cheminée. Ces petites figurines que mes parents m’ont achetées, je les ai redescendues du grenier presque soixante ans après pour faire tout un livre de photos avec, (Les Derniers Paysans, ndlr) et une exposition qui tourne depuis dix ans maintenant. Tout petit, je jouais déjà à la ferme…

Vous aviez le désir d’appartenir à une communauté ?
J’aurais aimé, mais de toute façon c’était illusoire. Je suis né fils de bourgeois, j’ai fait des études… Quand on me dit paysan, je rectifie toujours : je ne veux usurper une dénomination que je ne mérite pas. Moi, j’ai toujours fait de l’agriculture en amateur, pour le plaisir.
J’ai tenu ma ferme pendant trente-cinq ans à perte. Donc ce n’est pas sérieux. À perte, parce qu’on ne nous achète pas assez cher les bêtes élevées dans de bonnes conditions, des bêtes de première qualité.
Je ne peux pas me dire paysan. Le paysan, c’est celui qui 365 jours par an se lève pour aller faire la traite tôt le matin.

On a le sentiment à vous lire, que l’agriculture vous intéresse parce que c’est la nature apprivoisée. La nature où l’homme a laissé sa trace.
Oui. D’ailleurs, en photo, je ne prends pas la nature, je prends les traces agricoles, les traces humaines. Il n’y a pas d’homme sur mes photos mais il n’y a que de l’humain. Un chemin, un ruisseau retaillé, une clôture, une barrière, c’est ça qui m’intéresse : la trace de l’humain dans la nature. Je n’aime pas faire des photos de nature vierge. J’aime faire des photos de nature travaillée : des champs, des emblavures, des petits chemins, le parcellaire agricole. J’ai un projet en Espagne autour de...

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