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Éditeur Le musée imaginaire

mai 2006 | Le Matricule des Anges n°73 | par Didier Garcia

Née à la fin des Années folles, la Bibliothèque de la Pléiade fête cette année ses soixante-quinze ans. Retour sur les raisons d’un succès, en compagnie de son actuel directeur littéraire : Hugues Pradier.

Vers la fin de sa vie, Louis-Ferdinand Céline ne pensait plus qu’à cela : être « pléiadé » de son vivant (« Ces reliures de cuir me vont au cœur » confiait-il à Roger Nimier), consécration qu’une petite douzaine d’écrivains ont eu la chance de connaître (Gide, Yourcenar, Gracq, Ionesco, et le dernier en date : Nathalie Sarraute), et qu’un autre devrait prochainement connaître, puisque selon Hugues Pradier, directeur littéraire de la collection depuis 1996, « un projet est en cours avec un auteur bien vivant ». Pour Céline, il s’en est fallu de quelques mois…
Si Céline a fait montre d’une telle impatience, s’il est allé jusqu’à menacer Gaston Gallimard de ne plus écrire sans la ferme promesse d’être promptement « pléiadé », c’est qu’entrer dans la Bibliothèque de la Pléiade reste un des meilleurs gages de postérité.
L’aventure de cette prestigieuse collection commence en 1931 lorsqu’un jeune éditeur, Jacques Schiffrin, alors à la tête des Éditions de la Pléiade, imagine de proposer les œuvres complètes d’écrivains reconnus dans des volumes offrant un grand confort de lecture : format poche, texte imprimé sur papier bible (héritage du livre religieux), le tout sous couverture cuir. C’est à Baudelaire que revient alors l’honneur de l’inaugurer ; suivi de Laclos, Musset, Stendhal et Voltaire (l’auteur le plus richement doté, avec 16 volumes, dont treize pour sa seule correspondance). En 1933, devant faire face à des difficultés financières, il confie la collection aux éditions Gallimard, et c’est vers les années 1950-1960 qu’elle devient la collection de référence que nous connaissons aujourd’hui.
Malgré ses quelques défauts (un papier qui se froisse facilement, et un corps exagérément petit pour l’appareil critique), l’objet lui-même a de quoi séduire : élégance sans ostentation (la sobriété est de mise), reliure à l’or fin, teinte de cuir variant selon les époques (du havane pour le XXe siècle au vert pour l’Antiquité), et une édition soignée, notamment grâce à son caractère à ligatures (le Garamond du Roi), lequel vaut parfois à Hugues Pradier des lettres de lecteurs indignés, pensant avoir affaire à des défauts d’impression. Le plaisir n’excluant pas la culture, la collection vaut aussi par le contenu de ses volumes : chaque édition s’attache à présenter les textes de référence, des traductions entièrement nouvelles pour les auteurs étrangers (Hemingway fut le premier d’entre eux à figurer au catalogue), et un appareil critique réalisé par les meilleurs spécialistes d’une œuvre (lorsqu’il présente plusieurs variantes d’une même phrase, cet appareil a de quoi lasser les lecteurs les plus avertis).
Mais la Bibliothèque de la Pléiade en impose surtout par son catalogue : à quelques lacunes près, on y trouve ce que le patrimoine littéraire compte de plus abouti (ce que Malraux appelait le « musée imaginaire de la littérature mondiale »). Pour Hugues Pradier, c’est là la vocation de la collection : donner à lire des auteurs...

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